L'incertitude italienne fait peur aux marchés

La Bourse de Milan, qui avait ouvert en baisse de 1,52%, mardi matin, au lendemain des élections italiennes, perdait 5% à 9h30. En début d\'après-midi, le FTSE évoluait toujours en dessous de -4%.La crainte gagne toute l’Europe : Madrid a ouvert sur un plongeon de 3,78% et restait sous la barre des -2,5% en début d\'après-midi. Le Dax, à Francfort, a ouvert en baisse de 2%, Londres de 1,40% et Paris chutait de 2,79%. Le CAC 40 baissait de 1,88% en début d\'après-midi. Au coeur de l\'indice parisien, le secteur bancaire souffrait le plus, avec des baisses entre 5,5% et 6%. L\'indice EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro perdait 1,19% peu après l’ouverture.Dans la nuit, l\'Asie avait donné le ton, avec de fortes baisses sur quasiment toutes les places financières régionales. Tokyo a chuté de 2,26%, Hong Kong a perdu 1,32% et Shanghai, d\'ordinaire indifférente aux événements extérieurs à l\'Asie, a reculé de 1,40%. A Wall Street, l\'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones avait perdu lundi 1,54%, tandis que le Nasdaq, qui regroupe les valeurs technologiques, avait lâché 1,44%.Les capitaux fuits les dettes italiennes et espagnolesDu coté des dettes des Etats, le rendement des emprunts d\'Etat italiens à 10 ans se tend de 47 points de base à 4,86% et celui de la dette espagnole de 37 points de base à 5,5%. Les taux espagnols se sont légèrement détendus dans la journée, à 5,33%. Alors que le rendement allemand (Bund) se détend de 10 points de base, à 1,47% et celui de l\'OAT française se détend de 3 points de base à 2,20%.L\'euro est passé sous 1,31 dollar et s\'échange autour 1,3070 dollar.Instabilité gouvernementale en ItalieLes investisseurs redoutent une instabilité gouvernementale en Italie, en récession et lourdement endettée - plus de 120% du PIB. La troisième économie de la zone euro se retrouve en effet dans une impasse à l\'issue des élections législatives de dimanche et lundi. La coalition de la gauche italienne menée par Pier Luigi Bersani a certes obtenu une majorité de sièges à la Chambre des députés. Mais, au Sénat, la droite disposerait de plus de sièges. Aucune majorité claire ne se dégage, même en cas d\'une hypothétique alliance entre la gauche et le centre emmené par le chef du gouvernement sortant et ex Commissaire européen Mario Monti.\"S\'il se confirme que l\'Italie est en situation de blocage politique, les mouvements de vente pourraient s\'intensifier sur le marché et la zone euro pourrait peut-être replonger dans une période d\'instabilité\", a prévenu, à l\'AFP, Ben May, analyste chez Capital Economics à Tokyo.Pour Chris Weston chez IG, \"Ce scrutin est surtout un revers cinglant pour les politiques d\'austérité menées dans certains pays européens\" et pourrait les remettre en cause.\"Plus qu\'un risque \'Berlusconi\', ces résultats des élections italiennes donnent l\'image d\'un pays ingouvernable, sans majorité stable. Les futures réformes sont clairement compromises\", résumait Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC. >> LIRE AUSSI Explosion des populismes et instabilité politique... le désarroi des Italiens face à l\'austérité
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