Contrôleurs aériens : une semaine de grève, pour quel résultat ?

Retour à la normale ce samedi. Il aura fallu quatre jours de grève pour que s'amorce un début d'apaisement entre le gouvernement et les agents de la direction générale de l'aviation civile (DGAC), inquiets d'un projet de fusion des contrôles aériens français, allemand, suisse et du Bénélux en 2012. Avec l'espoir d'éviter, au cours des prochains mois, des perturbations dans le ciel français aussi fortes que celles constatées cette semaine où 50 % des vols ont été annulés à Orly et entre 25 % et 15 % à Roissy.« Il y a eu une ouverture importante » de la part du gouvernement, a déclaré vendredi Didier Pennes, délégué SNPACM-FO, à l'issue d'une réunion au ministère de l'Écologie. Selon lui, la mission de concertation présidée par le député socialiste européen Gilles Savary, chargée de rendre un rapport sur le sujet d'ici à fin juin, aura « un mandat élargi pour inclure toutes les sensibilités ».Mandat de négociation En milieu de semaine, le ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, avait décidé la mise en place de cette mission (la seule avancée durant ce conflit), afin d'associer les aiguilleurs à la rédaction du mandat de négociation du traité européen de gestion du trafic. Une rencontre avec les syndicats devrait avoir lieu « très rapidement », probablement à la fin de la semaine prochaine. Très institutionnel, le traité doit être finalisé d'ici à la fin de l'année pour être ratifié en 2011.DivergencesPour autant, sur le fond, les divergences sont grandes. Le gouvernement milite pour un regroupement des services de navigation aérienne des six pays en une entité unique, seul moyen efficace selon lui de répondre au projet européen d'organiser le contrôle aérien, non plus sur des bases nationales, mais en regroupant plusieurs pays. Ces zones sont appelés FAB (blocs fonctionnels d'espaces aériens). Ceci dans le but d'améliorer la sécurité, et la fluidité du trafic malgré la croissance du nombre de vols tout en réduisant les retard et en abaisant les coûts unitaires de ce service de 20 %. Crainte pour le statutAu modèle intégré du gouvernement, les syndicats opposent le maintien des prestaires nationaux tout en approfondissant les relations. Car ils craignent un démantèlement de la DGAC et la perte de leur statut même s'ils ont déjà eu l'assurance qu'ils resteraient fonctionnaires français puis détachés ou mis à disposition dans la nouvelle structure.
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