La justice ou un joli chèque ont déjà fait sauter les verrous d'une commandite

Efficace pour repousser les tentatives de prise de contrôle hostile, le statut de commandite par actions ne rend pas la société totalement inexpugnable. Plusieurs cas historiques l'ont prouvé ces vingt dernières années à la Bourse de Paris. Il y a d'abord les renoncements négociés contre un chèque à la hauteur. Ainsi, en janvier 1993, lors de la vente de Saint Laurent à Sanofi, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent ont perçu 55 millions d'euros en échange de l'abandon de leur statut d'associés commandités. Également négocié entre les deux parties, le rachat de Castorama par le britannique Kingfisher en 2002 s'est pourtant terminé devant les tribunaux, les deux parties se déchirant sur les modalités de mise en oeuvre de l'accord de cession de l'entreprise. Après plusieurs mois de lutte, le tribunal de commerce de Lille donnera raison à Kingfisher face aux associés commandités de la chaîne de magasins de bricolage. Enfin, c'est également sous la pression de la cour d'appel de Paris que l'Office central de pharmacie (OCP), sous le coup d'une double OPA, l'une amicale, l'autre non négociée, a dû renoncer en 1993 à l'usage d'une double commandite, afin d'offrir aux deux acquéreurs potentiels des règles du jeu équitables.O. Pi.
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