Rome presse le groupe Fiat... de rester en Italie

Partira, partira pas? Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, laisse planer le doute. Et le président du groupe, John Elkann, défend le principe de... plusieurs sièges répartis dans le monde, notamment en Italie et aux Etats-Unis.  Les syndicats et le gouvernement italien s\'inquiètent donc forcément.  \"J\'ai parlé à Marchionne\",  explique Flavio Zanonato, ministre italien de l\'Industrie. \"C\'était une conversation téléphonique amicale et je lui ai dit ce que je compte lui redire quand je le verrai : je lui demanderai que Fiat reste en Italie et demeure une entreprise italienne \", affirme l\'agence Reuters. L\'agence Bloomberg rapportait à la mi-mai que Fiat réfléchissait bel et bien à un transfert de son siège de Turin vers les Etats-Unis. Aucune décision n\'a toutefois été prise et d\'autres options sont à l\'étude, selon l\'agence, qui citait des personnes proches du dossier. Le précédent de Fiat IndustrialDéjà, Fiat Industrial, la société soeur qui regroupe toutes les divisions hors voitures et utilitaires légers de l\'ancien consortium péimontais, compte déplacer au Royaume-Uni sa domiciliation fiscale, dans le cadre du rachat de l\'intégralité de sa filiale CNH (matieriel agricole et de BTP). Or, Fiat (Automobile) est en train de négocier une future fusion avec l\'américain Chrysler.Fusion en vueLe turinois détient 58,5% de Chrysler et compte racheter entièrement sa filiale tout en la cotant à Wall Street, probablement en 2014. Fiat avait pris en 2009 le contrôle opérationnel de Chrysler, alors sous sauvegarde du Chapitre XI (loi américaine sur les faillites), et acquis une participation majoritaire en juin 2011. Aujourd\'hui, les deux groupes fonctionnent de manière indépendante, même s\'ils ont le même patron... Sergio Marchionne. \"J\'ai toujours vu Fiat et Chrysler devenir une seule entité à un moment donné\", a réaffirmé le double dirigeant fin avril, au moment de la publication des résultats trimestriels.Chrysler sauve les profitsLa question du transfert se pose avec d\'autant plus d\'acuité que Fiat est bénéficiaire aujourd\'hui grâce... aux profits de Chrysler. Le constructeur automobile transalpin a enregistré en effet au premier trimestre un bénéfice net de 31 millions d\'euros à peine, en recul de 88%. Si l\'on exclut Chrysler, il serait carrément dans le rouge de 235 millions d\'euros. Et nous avons entendu Sergio Marchionne vanter devant la presse la qualité et la productivité des usines américaines...
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