Retraites : le Sénat en arbitre du face-à-face exécutif-syndicats

Le calendrier s'accélère sur la réforme des retraites. Ce mardi, la commission des Affaires sociales du Sénat commence à examiner le projet de loi. Les débats en séance publique débuteront le 5 octobre. Avec l'objectif d'avoir terminé mi-octobre. Dans ce laps de temps resserré, chacun tente de marquer le point décisif. Vendredi, six organisations syndicales ont lancé un nouvel appel à manifester le samedi 2 octobre. Une deuxième mobilisation, sous forme de grèves et de défilés, est aussi programmée dix jours après, le 12 octobre. Bien que non signataires de l'appel, FO et Solidaires devraient participer à ces actions. « Quoi qu'en dise le gouvernement, la démobilisation suite au vote de l'Assemblée nationale n'a pas eu lieu. C'est l'exigence d'un véritable débat et l'examen d'autres alternatives au projet de loi qui s'expriment fortement », note l'intersyndicale dans son communiqué. Du côté du gouvernement, la fermeté est aussi de mise. Lors des journées parlementaires UMP à Biarritz, François Fillon a adressé un « non ferme et tranquille » aux manifestants. « La réforme sera votée et la réforme sera appliquée parce que c'est l'intérêt général, c'est l'intérêt des Français », a renchéri Eric Woerth, le ministre du Travail. désamorcer la crisePour l'instant, l'exécutif ne devrait soutenir au Sénat que des amendements modifiant marginalement le texte. Au programme de la Chambre haute : les « travailleurs handicapés »,  les « travailleurs au chômage âgés » et « certaines catégories de femmes qui ont, en moyenne, moins de trimestres de cotisations que n'en ont les hommes », a indiqué Gérard Longuet, le patron des sénateurs UMP, vendredi sur France Inter. Pour désamorcer le débat, une mission devrait aussi être confiée à un parlementaire sur la manière d'améliorer l'accès des femmes aux postes à responsabilité dans la fonction publique. L'exécutif n'ira plus loin dans les concessions que si la grogne monte le 2 octobre. Ou s'il devient nécessaire de faire un geste à l'égard des centristes pour éviter que la discussion s'enlise au Sénat.
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