Crédit Agricole rêve toujours de la SocGen

queLa nouvelle a fait « pschitt ! » sur les marchés. Évoquée par « Le Monde » sur son site Internet hier matin, l'hypothèse d'un rapprochement à trois entre Crédit Agricolegricole, Société Généralecute; Générale et Groupama n'a pas convaincu les investisseurs. La banque au logo rouge et noir, présentée une nouvelle fois comme un objet de convoitise, ne s'est en effet guère distinguée de ses cons?urs hier à la Bourse de Paris. Il faut dire que la nouvelle avait été immédiatement contestée par les intéressés. « Société Généralecute; Générale n'a pas été approchée pour ce projet, qui ne correspond pas à la stratégie du groupe », assurait-on du côté de La Défense. Le Crédit Agricolegricole « n'a pas engagé de négociations avec les groupes Société Généralecute; Générale et Groupama, et n'envisage pas de le faire », indiquait en écho la Banque verte, tandis que Groupama se refusait à tout commentaire. Selon nos informations, un schéma de rapprochement à trois a pourtant bien été produit par la direction stratégique du Crédit Agricolegricole dans le cadre de ses réflexions post-G20, mais sans dépasser le stade de scénario. Une analyse parmi d'autres, donc, mais qui aurait été discutée avec quelques responsables au sein du groupe. Ce qui pourrait expliquer que le dossier ait « fuit頻, dans un contexte de lutte d'influence au sommet du groupe mutualiste. En effet, pour un bon connaisseur du groupe, « les caisses régionales soupçonnent les dirigeants de l'organe central de pousser à un rapprochement afin de forcer une augmentation de capital, ce qui ferait passer leur participation sous la barre de 50 % ».sérieux obstaclesReste que le Crédit Agricolegricole s'intéresse bel et bien, et de longue date, au destin de la Société Généralecute; Générale, qu'il redoute plus que tout de voir tomber entre les mains de BNP Paribas. Son directeur général, Georges Pauget, avait d'ailleurs indiqué en mars 2008 qu'il ne resterait « pas indifférent » si l'indépendance de la Générale venait à être menacée. De même, il est clair qu'un rapprochement des deux banques serait tributaire du soutien de Groupama, premier actionnaire de la banque de La Défense (après ses salariés) avec 5,3 % des droits de vote. Mais le projet décrit par notre confrère se heurterait cependant à de sérieux obstacles, comme le risque d'une position dominante en banque de détail. En outre, les dirigeants de Crédit Agricolegricole SA, l'organe central du groupe, auraient bien du mal à convaincre les caisses régionales de l'opportunité de prendre 30 % de Société Généralecute; Générale un an après avoir réduit, à leur demande, l'exposition de leur filiale Calyon aux activités de marchés. Sans compter qu'il faudrait encore convaincre la banque de La Défense, très attachée à sa stratégie d'indépendance.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.