Istanbul rêve de mode

tylisme Roberto Cavalli, Gianfranco Ferré, Salvatore Ferragamo, Vivienne Westwood, Missoni : les plus grandes maisons ont fait le déplacement. Alors que la dernière semaine de la mode turque ? organisée en août dernier ? a mis en lumière la jeune garde locale (Idil Tarzi, Arzu Kaprol, Mehtap Elaidi, etc.), cette « Fashionable Istanbul » privilégie, elle, les griffes de luxe internationales. Excepté l'Anglaise Vivienne Westwood (qui fabrique néanmoins ses vêtements dans la péninsule méditerranéenne), les maisons présentées ici (du 23 au 25 octobre dernier) étaient toutes italiennes. La plupart sont déjà bien implantées dans le pays. Ici, à Istanbul ? dans le très luxueux centre de Nisantasi (l'ancien quartier des ambassades) ? ou à Bodrum et Ankara. La situation géographique de la ville ? à cheval sur deux continents (l'Asie et l'Europe) ? a, en effet, de quoi séduire plus d'une entreprise soucieuse de conquérir un nouveau marché : l'Orient. Roberto Cavalli, installé depuis sept ans dans la capitale byzantine, parie lui « sur le dynamisme du pays, comme d'aparie utres miseraient sur la Chine ou l'Inde ». Tommaso Aquilano et Roberto Rimondi (les deux jeunes designers de la marque Gianfranco Ferré) sont, quant à eux, soucieux de faire connaître la marque « absolument partout ». Une aubaine pour l'économie de la ville, désireuse d'attirer sur ses terres encore plus d'industriels du textile.les grands moyensPour cela, les équipes sur place ont tenté, avec énergie, de faire au mieux pour présenter des défilés à la hauteur d'une semaine de la mode parisienne, milanaise ou new-yorkaise. L'organisateur de l'événement, Hakan Baykam, a sorti les grands moyens. Pendant trois soirs, starlettes locales et riches clients se sont succédé sur le tapis rouge à l'entrée du Dolmabahce Palace. Vite éclipsés par la présence du top model israélien Bar Refaeli ? l'ambassadrice de ces trois jours ? et des mannequins de l'agence IMG (le partenaire officiel de l'événement). Même l'acteur Bruce Willis a fait une apparition, très applaudie, lors du défilé de clôture de Missoni. C'est dire.On est cependant déçu quand il s'agit de découvrir une mode « made in Turquie ». Pourtant le nerf de la guerre. À côté des très (trop ?) omniprésents Italiens, quelques rares étudiants ? sortis des écoles de mode du pays (l'Ismek et l'académie Lasalle) ? ont pu présenter, chacun, une seule de leur silhouette. La plupart (beaucoup sont des filles) ont souhaité rendre hommage aux codes traditionnels du pays, en brodant en masse ces fameux Nazar Boncuk (l'?il bleu porte-bonheur adoré des Turcs) ; d'autres au contraire ? plus aventureuses ? ont joué la carte de la provocation? Au risque de tomber dans la caricature. Une mode plus costumée que « prêt-à-porter ». Bien trop juste et maladroite ? en cette première édition ? pour espérer rejoindre les rangs des Fashion Weeks « qui comptent ». À suivre donc. n
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