« La France, 4e marché mondial, mérite un salon ambitieux pour le jeu »

Pourquoi organiser un nouveau salon du jeu vidéo ?C'est la première fois qu'un salon est entièrement organisé par la profession du jeu vidéo, c'est-à-dire notre syndicat, le SELL. Il regroupe 35 entreprises dont les trois fabricants de consoles (Microsoft, Sony et Nitendo), qui pèsent 95 % du chiffre d'affaires du secteur en France. Notre pays est le deuxième marché en Europe - et le quatrième au niveau mondial - derrière la Grande-Bretagne. Nous attendons plus de 100.000 visiteurs pour cette première édition et plus de 200.000 personnes dans les deux ans qui viennent. Nous avons les moyens de faire du Paris Games Week le grand rendez-vous européen de la fin de l'année. À titre de comparaison, le salon Gamescom qui a eu lieu fin août à Cologne a rassemblé 250.000 personnes, le Tokyo Game show, 200.000 visiteurs en septembre. Aux États-Unis, le salon E3 de Los Angeles a séduit 50.000 visiteurs professionnels en juin. Il y a un véritable engouement pour les jeux vidéo.Comment se porte l'édition de jeux vidéos en France ? C'est une industrie que l'on peut presque qualifier de sinistrée. On avait des studios à foison il y a une quinzaine d'années. On parlait de la « French touch », car ils étaient capables de faire des jeux très graphiques. Cette compétence s'est dispersée à travers le monde, notamment dans nos studios Sony en Grande-Bretagne mais aussi à Montréal où plus de 10.000 emplois ont été créés en dix ans. Ce n'est pas près de changer avec les charges sociales qui pèsent tant sur ces petites entreprises et la flexibilité des emplois si difficile à mettre en place. Faire un jeu prend environ deux années avec une charge de travail qui n'est pas toujours constante. Donc il est très difficile d'être compétitif. C'est dommage car la consommation de jeux vidéo est très dynamique.Propos recueillis par Laurent PericoneGeorges Fornay, président du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL)
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