S'il ne fallait garder qu'une image symbole de 2010 pour témoigner de la montée en puissance financière des émergents, ce serait sans doute celle du président Lula da Silva, posant à la une des journaux les mains engluées de pétrole devant la Bourse de São Paulo après la levée de fonds historique réalisée par le fleuron pétrolier Petrobras. Ce jour-là, la major - véritable État dans l'État - a levé 70 milliards de dollars (52,5 milliards d'euros). Une augmentation de capital record destinée à financer un plan d'investissements qui ne l'est pas moins - de 224 milliards de dollars d'ici à 2014 - en vue d'exploiter les gigantesques gisements récemment découverts au large des cotes brésiliennes. Cette levée de fonds confirme la place stratégique plus que jamais occupée par les groupes d'énergie dans ce nouvel ordre mondial. Que ce soit dans les opérations boursières - qu'illustre la cotation géante de Coal India en Inde, la plus grande introduction réalisée à Bombay - ou dans les fusions-acquisitions dans lesquelles le chinois Sinopec est particulièrement actif. M. B.

latribune.fr

26 Déc 2010, 23:23

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