Warner Music réclame une taxe sur Google et les FAI

 A l\'heure où le gouvernement réfléchit à la manière de faire payer des impôts aux géants américains adeptes de l\'optimisation fiscale, tels que Google (voir les idées du rapport Colin et Collin pour fiscaliser les données), l\'industrie musicale, qui se réunit ce week-end à Cannes pour son grand rendez-vous annuel, le Midem, monte au créneau pour réclamer sa part du gâteau. Ainsi Thierry Chassagne, le président de Warner Music France, interviewé dimanche sur Europe 1, a fait valoir que le secteur « a besoin d\'un ballon d\'oxygène, on ne peut pas se contenter de réduire les effectifs, réduire les enregistrements d\'artistes. On a besoin d\'être aidés. » Se faisant le porte-parole du secteur, il demande plus précisément « que les Google, que les fournisseurs d\'accès puissent à un moment donné être taxés et que ce soit reversé au profit de la création française », arguant que « ces gens ont complètement bénéficié de nos contenus pour attirer des internautes chez eux. »Le retour du Centre national de la musique ? Cette taxe sur les fournisseurs d\'accès à Internet, c\'est le retour d\'une idée envisagée à l\'automne 2011 par Nicolas Sarkozy pour financer le Centre national de la musique (CNM), projet qui a été abandonné par l\'actuelle ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Cette dernière s\'est exprimée sur le sujet dimanche après-midi au Midem. Elle a annoncé le lancement d\'une mission musique pour capitaliser sur le travail de l\'ex-mission de préfiguration du CNM, dont l\'objectif sera de trouver un financement pérenne pour la filière. De leur côté, les opérateurs télécoms n\'ont eu de cesse de marteler qu\'ils en ont assez de subir une \"surfiscalité\" spécifique au secteur de l\'ordre de 25%, soit 1,2 milliard d\'euros. 
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.