Acheter une carte bancaire en grande surface ou chez le buraliste, un geste bientôt commun ? Conçues sur le modèle des cartes téléphoniques prépayées pour appeler à l'international, les cartes de paiement rechargeables arrivent en France. Elles remplissent les mêmes fonctions : payer chez les commerçants, ou sur Internet, retirer de l'argent dans un distributeur en France et à l'étranger... Sauf qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un compte bancaire pour en avoir une. Parmi celles-ci, les cartes Transcash. Frappées du logo Visa, celles-ci s'achètent par deux au prix de 19,90 euros : la première (de couleur noire) servant à provisionner la seconde (la rouge), via Internet ou par SMS. Ce service présente plusieurs avantages. Le premier, c'est que en confiant la seconde carte à un proche, un parent dépendant ou un enfant qui part en voyage, l'usager est certain que les dépenses de celui-ci se limitent au montant chargé sur la carte : des sommes de 20 à 500 euros, le solde de la carte ne pouvant excéder 2.500 euros. Pas de risque, donc, de voir le budget dépassé ou de faire face à un découvert.Autre avantage : payer sur Internet sans avoir à communiquer ses données bancaires ou sa carte traditionnelle. De quoi rassurer ceux qui se méfient encore du commerce en ligne. À noter que certaines banques proposent déjà ce service à leurs clients, en générant des numéros de carte bancaire à usage unique pour les paiements en ligne.Malgré les apparences, ces cartes ne sont pas totalement anonymes. Si l'usager peut confier la seconde carte à n'importe qui, il doit en revanche s'enregistrer auprès du service Transcash lors de l'achat de celles-ci, et doit produire une carte d'identité ainsi qu'un justificatif de domicile, signer l'ouverture d'un « compte » consultable par téléphone ou Internet. Une liberté qui a aussi un coût : à chaque fois que le détenteur recharge sa carte, une commission est prélevée. Elle s'élève à 3,5 % de la somme (en cas de virement) et de 5 à 10 % chez le commerçant. Plus le montant est faible, plus la commission est élevée. Le transfert d'une carte à l'autre en revanche est gratuit, et les opérations tels que les retraits en distributeur ou la gestion de compte sur Internet se maintiennent à un tarif raisonnable. Ces cartes peuvent donc dépanner mais mieux vaut ne pas y recourir trop souvent.

latribune.fr

03 Mars 2011, 17:36

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