Quelles sont les entreprises du CAC 40 qui n'ont pas signé la charte des relations inter-entreprises ?

Certaines anecdotes sont savoureuses. Lundi, lors de la présentation du bilan annuel de la Médiation inter-entreprises, Pierre Pelouzet, le médiateur national des relations inter-entreprises a expliqué qu’au cours d’un récent voyage à Stuttgart, ses interlocuteurs allemands s’étaient demandé si la traduction de leurs échanges était bien fidèle. « A chaque fois que j’évoquais nos difficultés à résoudre nos problèmes de délais de paiement, l’incompréhension était totale. Après avoir enfin compris le sens de ma question, ils m’ont expliqué qu’ils n’avaient pas ce type de difficultés en Allemagne. Si le contrat est durement négocié outre-Rhin, il est en revanche parfaitement respecté », a expliqué Pierre Pelouzet.Un quart des faillites d’entreprises due aux retards de paiementCe n’est malheureusement pas le cas en France, où les retards de paiement sont estimés à une douzaine de milliards d’euros, fragilisant la trésorerie des entreprises et en particulier des plus fragiles d’entre elles. « Les impayés provoquent un quart des faillites d’entreprises », rappelle Pierre Pelouzet qui espère que les entreprises, toutes tailles confondues, aient enfin des relations équilibrées entre elles.En clair, qu’elles payent leurs factures, qu’elles ne rompent pas unilatéralement et brutalement les contrats, qu’elles ne pillent pas la propriété intellectuelle de leurs fournisseurs et, petite nouveauté, qu’elles ne réclament pas des ristournes de 2% à 4% à leurs sous-traitants et à leurs fournisseurs au prétexte que ces derniers ont bénéficié du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui allège leur masse salariale ! Un espoir partagé par Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif.« Le fort ne doit plus épuiser le faible. Les contrats, comme les lois, doivent être respectés. Le made in France est la cause de toutes les entreprises, des plus petites aux plus grandes. Il faut passer de la compétition à la coopération. Pendant la crise, les entreprises les plus résistantes sont celles qui ont adopté un comportement holiste et non pas individualiste », a déclaré le ministre.Des non-signataires dans tous les secteurs Le message est-il porté jusque dans les hautes sphères du CAC 40 ? En partie seulement, malheureusement. Sur les 40 membres de l’indice phare de la Bourse de Paris, 14 n’ont pas encore signé la charte des relations inter-entreprises déjà paraphée par 386 entreprises publiques, privées et des administrations. Bien évidemment, rien n’indique que ces entreprises n’ont pas un comportement vertueux. Mais en ne signant pas cette charte, ils laissent le doute s’installer.Qui manque à l’appel ? LVMH, Vivendi, Unibail, Essilor, Arcelor-Mittal, PPR, Carrefour, Solvay, Technip, Renault, Publicis, Accor, Vallourec et Gemalto. En signant cette charte, ils prendraient dix engagements, notamment assurer une équité financière vis-à-vis de ses fournisseurs, favoriser la collaboration entre grands donneurs d’ordres et fournisseurs stratégiques, réduire les risques de dépendances réciproques entre donneurs d’ordre et fournisseurs…  
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.