Retraites : la réforme de Jean-Marc Ayrault dévoilée

Après deux journées de consultation des partenaires sociaux qui semblent s\'être déroulées sous de bons auspices, le gouvernement a décidé de dévoiler les grandes lignes de la future réforme des retraites. Le gouvernement renonce à augmenter la CSGLa réforme des retraites sera financée notamment par une hausse des cotisations patronales et salariales de 0,15 point en 2014. Le gouvernement a finalement renoncé à augmenter la CSG \"qui pèserait sur l\'ensemble des ménages\", pour financer le déficit des régimes de retraite, qui aurait atteint 20 milliards d\'euros en 2020 en l\'absence de mesures a indiqué Matignon.>> Réforme des retraites: la hausse de la CSG reste en suspensLes cotisations salariales et patronales augmenteront de 0,15 point en 2014La hausse des cotisations patronales et salariales sera progressive sur quatre ans : 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au total 0,3 point pour les actifs comme pour les employeurs en 2017.>> Pour Laurent Berger (CFDT), une augmentation des cotisations patronales et salariales serait \"plus logique\" qu\'une hausse de la CSG pour financer les retraitesLa durée de cotisation passera de 41,5 ans à 43 ans en 2035La durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein, qui s\'élèvera à 41 ans et trois trimestres en 2020, sera ensuite portée à 42 ans en 2023, 42 ans et un trimestre en 2026, 42 ans et demi en 2029, 42 ans et trois trimestres en 2032, et 43 ans en 2035. \"A partir de 2035, il n\'y aura plus d\'allongement de la durée de cotisation, pour la retraite. La démographie permettra au système des retraites de s\'équilibrer\", a précisé le Premier ministre. Le compte péibilité lancé en 2015 sera financé par les entreprisesComme il l\'avait confirmé lundi à Laurent Berger, le leader de la CFDT, et ce mardi à Jean-Claude Mailly, le leader de Force ouvrière (FO), le Premier ministre a donc confirmé la création d\'un compte-temps \"pénibilité\". Ce qui permettra aux travailleurs ayant connu des conditions particulièrement éprouvantes pour la santé (travail de nuit, conditions sanitaires dangereuses) de partir à la retraite de manière anticipée. >> Retraites: le gouvernement confirme le compte-temps \"pénibilité\"Le futur compte pénibilité, mis en place à partir du 1er janvier 2015, sera financé par les entreprises, a indiqué mardi Matignon. Ce compte personnel de pénibilité sera \"financé par une cotisation des employeurs : une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise tenant compte de la pénibilité qui lui est propre\", a-t-on précisé de même source.\"Près de 20% des salariés du privé auront vocation à détenir un compte pénibilité\", a précisé Jean-Marc Ayrault. Selon lui, un tel compte coûterait 1 milliard d\'euos en 2020, et 2 à 2,5 milliards d\'euros à l\'horizon 2035.Le coût du travail sera allégéLe Medef s\'était réjoui lundi d\'une \"ouverture intéressante\" présentée par Jean-Marc Ayrault, à savoir la baisse du coût du travail. Une possibilité que vient de confirmer le Premier ministre en annonçant ce mardi une réforme sur le financement de la protection sociale, pour alléger le coût du travail. Cette réforme concernera la \"branche famille\", en particulier, a-t-il précisé, ajoutant que \"cette évolution serait engagée dès 2014, de sorte qu\'il n\'y ait pas de hausse du coût du travail l\'année prochaine\".Ces réformes rapporteront 7,3 milliards d\'euros au régime général en 2020La fiscalisation du bonus de 10% pour les parents de trois enfants rapportera 1,2 milliard d\'euros dès 2014. Au total, les mesures annoncées rapporteront 7,3 milliards d\'euros en 2020 au régime général (salariés du privé), selon un document présenté à Matignon. Cet apport, assuré en grande partie par la hausse des cotisations vieillesse (4,4 milliards d\'euros) permettra de compenser le déficit du régime général, évalué à 7,6 milliards d\'euros en 2020.L\'indexation sur l\'inflation du barême de l\'impôt sur le revenu va être rétablie\"Je vous annonce ce soir que l\'indexation du barème de l\'impôt sur le revenu sera rétablie, alors qu\'elle avait été supprimée par nos prédécesseurs\", a déclaré mardi Jean-Marc Ayrault lors d\'une conférence de presse. \"Plus largement, les efforts d\'économies engagés et qui se poursuivent permettent de tendre en 2014 vers une quasi-stabilisation des prélèvements obligatoires\", a-t-il assuré.Indexer le barème de l\'impôt sur le revenu sur l\'inflation signifie prendre en compte la hausse des prix pour le calcul de l\'impôt. Ce mécanisme permet d\'éviter qu\'un contribuable ne paie plus d\'impôts par le seul jeu de l\'inflation. Cette indexation avait été levée par le gouvernement de François Fillon pour l\'impôt sur les revenus 2011, payé en 2012.Par ailleurs, le Premier ministre a également annoncé qu\'il souhaitait rendre le système de retraite \"plus simple et plus lisible\". Jean-Marc Ayrault a notamment promis une structure inter-régimes pour améliorer l\'information des Français sur le sujet. Pour aller plus loin: Pierre Gattaz : il faut \"une vraie réforme structurelle\" des retraites sans \"demi-mesure\"
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