Nous préférons une politique

terviewQuelle est la position de l'INRS face à la nocivité des ondes électromagnétiques??L'état actuel des connaissances ne permet pas d'identifier d'impact particulier des ondes sur la santé des personnes exposées. Le seul effet avéré est l'hyperthermie que peuvent provoquer les hautes fréquences, mais elle est naturellement régulée par l'organisme. L'INRS reste tout de même vigilant. De fait, nous avons publié des alertes sur de nombreux moteurs de recherche scientifique sur Internet afin de nous tenir au courant sur ce sujet dans le monde et d'en informer les acteurs de la santé au travail.Vous avez tout de même publié des recommandations en matière de santé au travail?Tant que nous n'aurons pas réussi à démontrer scientifiquement la dangerosité des ondes, nous préférons adopter une politique de préconisation. En effet, il existe des solutions à la portée de chacun. On peut au moins recenser les équipements émetteurs, signaler leur localisation et éloigner les femmes enceintes et les salariés qui portent un pacemaker. Ce n'est que dans des cas exceptionnels, c'est-à-dire à proximité des champs extrêmement élevés, que les employés doivent porter une tenue de protection individuelle, à savoir une combinaison blindée. Celle-ci reproduit l'effet « cage de Faraday », qui réduit fortement l'exposition.Propos recueillis par S. H.Yaël Ganem, médecin et conseiller au département étude et assistances médicales de l'INRS (Institut national de recherche et sécurité).
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