L'intersyndicale est en quête d'un nouveau souffle

SocialLe 7 octobre ne sera donc pas une grande journée de mobilisation, avec manifestations et arrêts de travail, marquant en fanfare la « rentrée sociale » dans l'Hexagone. Une partie des syndicats français ? CGT en tête ? avait pourtant la tentation de s'appuyer sur la « journée du travail décent » organisée par la Confédération internationale des syndicats pour relancer le mouvement social. Ils ont été contraints de revoir leurs ambitions à la baisse.Lors de la réunion de l'intersyndicale qui se tient aujourd'hui, la CGT, la CFDT, la CFTC, l'Unsa, la CFE-CGC, la FSU et Solidaires devraient donc avaliser les actions lancées par leurs structures locales (rassemblement, conférences de presse?). Plus modestement, au niveau national, les syndicats pourraient décider, ce soir, d'une prise de parole de leurs leaders à l'occasion du rassemblement prévu devant le Medef par les organisations franciliennes. « Nous sommes un peu déçus qu'on ne puisse pas aller plus vite et plus loin, mais nous allons faire en sorte que les salariés ressentent cette date comme l'occasion d'exprimer leur mécontentement », plaidait, en fin de semaine, Maryse Dumas (CGT).cavalier seulEn dépit de ce volontarisme, l'intersyndicale peine, depuis l'échec de sa dernière manifestation le 13 juin, à reconstituer son unité. Certes, aujourd'hui, la CFTC, qui n'était pas venue à la précédente réunion le 8 septembre, sera présente. En revanche, FO a décidé de poursuivre son cavalier seul. « Nous n'allons pas à cette rencontre car son objet est de préparer le 7 octobre. Or nous ne voulons pas nous associer à ce que nous considérons comme le dévoiement d'une journée mondiale », précise René Valladon, secrétaire confédéral de FO. Une posture que jugent sévèrement ses homologues : « Le jour où FO estimera qu'être hors de l'intersyndicale est dangereux pour elle, elle reviendra », assène le responsable d'une autre organisation.Ces querelles reflètent aussi l'incapacité de l'intersyndicale à imaginer des actions communes suffisamment fortes pour infléchir la position du gouvernement ou du patronat. Pour l'instant, sept des huit organisations estiment qu'elles ont intérêt à maintenir un cadre unitaire. « Il y a des questions d'ampleur qui se profilent, notamment la question des chômeurs en fin de droit », insiste Jean Grosset (Unsa). Mais parallèlement, plusieurs syndicats ont lancé des actions sous leur seule bannière. Ainsi, à partir de demain et pendant trois jours, la CFDT organise des rencontres entre sa direction confédérale et des militants dans 150 entreprises?
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