Téhéran ne désarme pas face aux grands du G20

Le nucléaire iranien, invité surprise du sommetPour répondre à la mise en garde de Barack Obama en marge du sommet du G20, à propos du programme nucléaire iranien, Téhéran a choisi la défiance. Hier, le régime iranien a procédé au test de deux missiles de courte portée dans le cadre de man?uvres militaires, et, selon les médias locaux, un nouveau tir est programmé aujourd'hui. provocationCes gestes de provocation interviennent dans un climat de tensions croissantes avec l'Occident, après la révélation la semaine dernière de la construction d'une seconde usine d'enrichissement d'uranium sur le sol iranien, et alors que doivent s'ouvrir jeudi des négociations à Genève sur la question nucléaire. « Le président iranien Mahmoud Ahamadinejad ne cherche pas de compromis avec le restant du monde », analyse Djamchid Assadi, professeur à l'ESC-Dijon. « Il n'y a aucun assouplissement à attendre de sa part : il est entouré d'une faction issue des Gardiens de la révolution qui cherche à garantir sa survie grâce à une position militaire dominante dans la région. »Dans ces conditions, les discussions de Genève, qui réuniront le 1er octobre six pays (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Russie et Royaume Uni) face à l'Iran, ont peu de chance d'aboutir. « Je ne crois pas que (les Iraniens) puissent présenter des preuves convaincantes de ce que leur programme est uniquement pacifique, mais nous allons les mettre à l'épreuve », a averti hier Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine.Maniant le chaud et le froid, Téhéran a tenu à présenter hier, quelques heures seulement après les tirs de missiles, un visage plus avenant, en tentant de rassurer les Occidentaux sur le caractère pacifique de son nouveau site nucléaire. « La stratégie d'Ahmadinejad consiste à gagner du temps », pronostique Djamchid Assadi, auteur de « l'Iran sous la présidence d'Ahmadinejad » (L'Harmattan). À Washington, on prépare déjà la prochaine étape de ce bras de fer. « La diplomatie et, en cas d'échec, des sanctions sont préférables à une action militaire », a indiqué hier Robert Gates, le secrétaire d'État à la Défense. É. Ch.
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