Politiquement une sortie de l'euro et un retour aux monnaies nationales est un fonds de commerce sur lequel des leaders populistes comptent prospérer lors des prochains scrutins électoraux. En France, Marine Le Pen laboure ce sillon depuis le début de la crise grecque, plaidant pour « une sortie ordonnée et maîtrisée de l'euro » comme lors « de la sortie de plusieurs pays du Système monétaire européen (SME) en 1992-1993 ». Le leader populiste islamophobe néerlandais Geert Wilders a lui aussi appelé à sortir de l'euro et à revenir au florin. Mais sa position est plus décisive que celle du Front National : l'exécutif minoritaire néerlandais est suspendu à son bon vouloir au Parlement. La Haye encourage du coup les positions dures de Berlin sur l'avenir de l'euro, histoire de ne pas prêter le flanc aux critiques de Wilders.

latribune.fr

28 Déc 2010, 15:31

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