Atari change à nouveau de patron mais maintient son recentrage sur les jeux en ligne

Quatre patrons en moins de quatre ans ! L'éditeur de jeux vidéo Atari (ex-Infogrames) semble épuiser ses dirigeants. Le groupe a annoncé vendredi dernier la nomination de l'Américain Jim Wilson au poste de PDG. Il remplace Jeff Lapin, nommé il y a juste un an. Depuis le départ du fondateur d'Infogrames, le Français Bruno Bonnell, en avril 2007, quatre patrons se sont succédés aux manettes de l'éditeur de jeux vidéos dont le siège reste à Lyon même si l'essentiel de l'activité est désormais basé aux Etats-Unis.Jim Wilson, ancien directeur général de la filiale américaine d'Atari, avait déjà pris du galon fin octobre en devenant directeur général délégué du groupe. Il avait rejoint Atari en 2008, en provenance de Sony. Cette nomination intervient alors que l'éditeur traverse de sérieuses turbulences. Son actionnaire de référence, le fonds d'investissement britannique BlueBay, a annoncé en octobre dernier son intention de céder sa participation de 17,6 % du capital. Prévisions à la baisseAtari a aussi annoncé la révision à la baisse le mois dernier des prévisions annuelles du groupe, en raison d'un marché « moins favorable qu'anticipé » des jeux pour consoles et PC et à « un environnement de marché de plus en plus concurrentiel sur les segments ?online? et terminaux connectés ». Les résultats du premier semestre de son exercice 2010/2011 clos à fin septembre ont donné le ton : le chiffre d'affaires a chuté de 56 % à 29,6 millions d'euros par rapport à la même période de l'an passé même si la perte nette a été ramenée à 9,2 millions contre 27 millions en 2009.Jim Wilson a affirmé vouloir poursuivre la « transition » entamée par son prédécesseur et lancer plusieurs produits de divertissement. Cette diversification passe par le développement de jeux en ligne, moins chers à produire et à distribuer que les jeux pour consoles. Le chiffre d'affaires semestriel de la branche « online » représente désormais 44 % du total des ventes contre 3 % un an auparavant. Laurent Pericone
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