Olivier Vatine, les techniques du cinéma au service de la BD

Le 37e festival d'Angoulême ouvre ses portes. Comment a-t-il évolué au fil des ans ?Au départ du festival, ce sont des gens qui militaient pour que la BD soit reconnue. Le pari est réussi : au moins, les médias parlent de BD pendant la durée du festival, et le grand public a de plus en plus conscience que la bande dessinée ne se limitait pas à la jeunesse, qu'elle offre autant de variété que la littérature. Le problème numéro un du festival, c'est son succès : le monde est vraiment effrayant durant tout le week-end? Vos productions sont plutôt rares. Pourquoi avoir choisi de faire un album se déroulant dans l'univers de la série « Lanfeust » ?À l'époque, je recherchais un scénario dans un univers déjà établi, plutôt qu'une création originale. Je réfléchissais à une proposition de réaliser un album de la série « XIII », quand le scénariste de « Lanfeust », Christophe Arleston, est venu me voir avec une proposition d'album autour de la série principale. J'avais déjà fait de la science-fiction, du western, mais jamais de fantasy? Dessiner des monstres imaginaires, des combats à l'épée, des guerrières m'a plus excité à ce moment-là qu'un polar très réaliste comme « XIII ».Le fait que la majeure partie de ce tome se déroule sur un bateau a-t-il été difficile à gérer ?C'est une contrainte. J'ai acheté sur Internet un modèle réduit de jonque, afin de la regarder sous toutes les coutures? Dans mon travail préparatoire, j'ai aussi pris l'habitude de travailler avec un logiciel de 3D, afin de poser les différents éléments d'une action. En faisant bouger la caméra, on trouve plus rapidement le point de vue le plus pertinent?La narration dans la collection « Série B », lancée en 1995, était déjà très cinématographique?J'ai toujours eu cette fibre. Au début, c'était un peu intuitif mais en travaillant dans l'animation, j'ai mis des mots sur les techniques que l'on peut utiliser. Aujourd'hui, les lecteurs de BD vont au cinéma, jouent à la console? En utilisant des codes narratifs éprouvés, on facilite la lecture et on imprime à un album le rythme souhaité. Le cinéma et la BD sont nés en même temps : rien d'étonnant à ce qu'ils se développent en parallèle et que les passerelles soient de plus en plus fréquentes. Propos recueillis par Alexandre Phalippou Retrouvez l'intégralité de l'interview sur Latribune.f
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