Le patron de Mediobanca prend la tête de l'assureur Generali

La liste du nouveau conseil de l'assureur italien Generali devrait être rendue publique en début de semaine, avant que les nouveaux maîtres du premier assureur de la péninsule ne soient définitivement adoubés par les actionnaires, le 24 avril prochain. Sans attendre cette annonce qui aura lieu parallèlement à la réunion du pacte d'actionnaire de Generali, dès le début du week-end le sort de l'assureur transalpin était scellé. Cesare Geronzi, le patron de Mediobanca (le premier actionnaire de Generali avec 14,7 % de son capital) succède à Antoine Bernheim. La gérontocratie reste à l'oeuvre puisque le nouvel homme fort n'a que dix ans de moins que le Lion de Trieste qui tire sa révérence à 85 ans (lire ci-dessous). Si le communiqué de Mediobanca s'est limité à prévoir que la liste de ses administrateurs serait publiée en milieu de semaine, on apprenait de source officieuse que Cesare Geronzi figurait dans cette liste et qu'il lui reviendrait la présidence du holding le plus influent de la péninsule avec Mediobanca dont il partage parfois le contrôle de certains groupes comme Pirelli et RCS. « trop difficile »Cesare Geronzi a reçu le soutien de Vincent Bolloréeacute;, actionnaire à hauteur de 5 % de Mediobanca, à qui reviendra la vice-présidence de l'assureur. Ce qui n'empêchait pas Vincent Bolloréeacute; d'afficher jusqu'à la dernière minute une fidélité sans faille à Antoine Bernheim : « Ne me demandez pas de penser à quelqu'un d'autre... C'est trop difficile », disait-il.Ce devrait être Renato Pagliaro, l'administrateur délégué de la banque, qui en prendra les rênes. Le nouveau président du troisième assureur européen a pour sa part reçu vendredi le soutien unanime du comité des nominations de la banque d'affaires. Cette succession intervient alors qu'aucun candidat n'était réellement déclaré, pas plus Cesare Geronzi que les autres malgré un feuilleton qui défrayait la chronique du capitalisme italien depuis plusieurs mois. Antoine Bernheim, lui-même, semblait prêt à jouer les prolongations, fort d'une croissance de 50 % des profits de Generali en 2009. Bernheim se verra toutefois récompensé de cette performance en devenant président honoraire de l'assureur.Il semble que Geronzi a pu compter sur le soutien de Giulio Tremonti, ministre de l'Economie, dans le dessein de trouver chez Generali un homme d'expérience à même d'offrir un relais au gouvernement pour défendre les entreprises du pays, à l'heure où l'Italie fait face à une remontée du protectionnisme. n
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