L'activité d'incubation de UFG-LFP pèse 5 milliards d'euros

Avec le rapprochement entre le Groupe UFG (Crédit Mutuel Nord Europe) et La Française des Placements (LFP), devenue UFG-LFP, l'incubation de sociétés de gestion est devenue un métier à part entière pour la nouvelle structure. Pour preuve, une équipe de cinq personnes y est dédiée. Celle-ci a d'ailleurs été montée pour piloter le rapprochement entre les deux sociétés de gestion. Aujourd'hui, UFG-LFP compte onze participations, dans lesquelles elle détient une part minoritaire du capital comprise entre 5 % et 43 %, qui représentent un total d'environ 5 milliards d'euros d'encours gérés (voir ci-contre). Les tickets d'entrée sont en moyenne de 300.000 euros et « quelle que soit la qualité du projet, nous ne payons jamais de goodwill même sur une ?restart?, c'est-à-dire une société déjà installée mais qui n'arrive pas à se développer », précise Patrick Rivière, directeur général de UFG-LFP. En termes de revenus, cette activité rapporte 2 millions d'euros de dividendes.tri sélectif des candidats La société de gestion affirme avoir examiné environ 40 dossiers. La dernière opération date de ce mois avec la prise de participation de 20 % du capital dans Convergence, société de services en immobilier commercial, renforçant ainsi son pôle « property management ». « Nous n'avons pas vocation à signer avec tout le monde », déclare Patrick Rivière. Les incubateurs étant peu nombreux sur la place, ils sont très sélectifs dans le choix des candidats. « Les sociétés retenues devront avoir une stratégie claire, viable, originale avec un business plan bien ficelé, indique le directeur général. Elles doivent se différencier par rapport à ce que nous proposons déjà. » Et d'ajouter : « Avoir une stratégie autonome de développement est fondamental, UFG-LFP n'a pas vocation à jouer les distributeurs de manière permanente. »La société estime qu'elle pourrait prendre encore des participations dans une dizaine de structures, notamment dans la gestion alternative, la distribution et l'immobilier. Plus étonnant peut-être, UFG-LFP étudie aussi une prise de participation dans une société de gestion qui envisage de se lancer sur les ETF. « Le projet de cette société nous semble intéressant, indique Patrick Rivière. Mais pour franchir le pas, nous souhaitons qu'elle sélectionne un second partenaire financier. » UFG-LFP ne veut pas y aller seul. Ce marché, très concurrentiel, demande beaucoup de moyens au démarrage. « Pour décoller, il faut un minimum d'encours de 300 millions d'euros au bout d'un an », estime le directeur général. Et Patrick Rivière sait de quoi il parle, puisqu'il est à l'origine de Powershares, la gamme de tracker d'Invesco. T. S.
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