Les trimestriels dans la ligne de mire des marchés

Signaux conjoncturels encourageants et levée (au moins à court terme) du risque politique en Europe, ont semble-t-il donné des ailes aux marchés la semaine passée. Alors que les indices américains touchaient mercredi des plus-hauts annuels, le CAC 40 repassait temporairement jeudi au-dessus des 4.000 points. En fait, les investisseurs se sont montrés sensibles à la valorisation encore attractive des actions et, en prime, à des thématiques intéressantes comme le retour des fusions- acquisitions.effet de base favorableDe quoi sortir les indices de leur léthargie en attendant les résultats trimestriels, dont la saison des publications sera ouverte le 12 avril par Alcoa. D'ici là, certaines surprises pourraient intervenir. « La semaine prochaine sera sans doute déterminante. C'est précisément la fenêtre de tir durant laquelle les entreprises américaines pourront ou non revoir leurs prévisions de résultats. L'absence de mauvaise nouvelle pourrait être un catalyseur haussier », souligne Wilfrid Pham, responsable de la gestion actions chez Natixis AM.Dans l'ensemble, ces résultats sont attendus en hausse puisque sur la période concernée, les entreprises vont bénéficier d'un effet de base très favorable par rapport au premier trimestre 2009 où le ralentissement économique mondial avait atteint son paroxysme. Est-ce à dire que les chiffres trimestriels vont obligatoirement profiter aux indices boursiers ? Loin de là. « Le marché a anticipé l'effet de base favorable et par ailleurs les analystes ont déjà fortement revu à la hausse leurs prévisions après les résultats du quatrième trimestre. Dès lors, le marché devrait se montrer plus exigeant et il sera plus difficile pour les entreprises de surprendre les investisseurs même avec des résultats supérieurs au consensus », estime Wilfrid Pham. Un avis partagé par les experts de Primeview qui estiment que les anticipations d'activité pour les sociétés européennes - les analystes anticipent désormais une croissance de 6,4 % pour 2010 - portent « le chiffre d'affaires à seulement 3,7 % de son plus?haut de 2008 ». Les experts de Primeview soulignent dans leur dernière note que les analystes sont désormais plus optimistes sur les sociétés américaines qu'européennes. Ces dernières ont donc encore des chances de surprendre positivement. Gaël Vautrin
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