Les banques entraînées dans la crise grecque

Entraînées dans la tourmente grecque, les banques européennes sont à nouveau mises à rude épreuve sur les marchés. Si les établissements des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) souffrent le plus de la dégradation des notes du Portugal, de la Grèce et de l'Espagne ce mercredi par Standard & Poor's, les banques françaises ont, elles aussi, décroché. Dès mardi, BNP Paribas avait perdu 7 %, la Société Généralecute; Générale, 6 %. En deux jours, le Crédit Agricolegricole a quant à lui reculé de 9,55 %. Le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, a réussi à inverser la tendance, en milieu de journée, en déclarant sur BFM : « Notre exposition sur les banques grecques est tout à fait négligeable ». Même son de cloche chez Natixis. Autre inquiétude, la surexposition à la dette d'Etat. Les banques françaises ne donnent pas de chiffres précis, mais les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI) et du Fonds monétaires international (FMI) permettent aux économistes de faire des estimations. Seul le Crédit Agricolegricole estime son exposition à la dette grecque à 850 millions d'euros dont 600 millions pour sa filiale locale Emporiki. Dans une moindre mesure, la Société Généralecute; Générale est aussi concernée par sa filiale Geniki (voir ci-dessous). appels de margeSelon Laurent Fransolet chez Barclays Capital, les banques françaises détiendraient pour 18 milliards d'euros d'obligations d'Etat grecques, les assureurs, pour 20 milliards. Les banques allemandes seraient, elles, exposées aux « GGBs » (Greek government bonds) à hauteur de 19 milliards. Enfin selon la BRI, l'économie grecque aurait un total de 56 milliards d'euros d'engagements envers les banques françaises. L'analyste de Credit Suisse, Guillaume Tiberghien, estime l'exposition du Crédit Agricolegricole à la Grèce à 31,5 milliards d'euros (25,5 milliards de prêts et 6 milliards d'obligations souveraines), celle de la Société Généralecute; Générale à 11,5 milliards (7,5 de prêts et 4 d'obligations), celle de BNP Paribas à 7,5 milliards (3,5 de prêts et 4 d'obligations) et enfin celle de Natixis à 2 milliards (1,5 de prêts et 500 millions d'euros d'obligations).Enfin, à peine remis de la crise financière, le système bancaire européen pourrait être confronté à une « normalisation » plus rapide que prévu des conditions sur le marché monétaire. Compte tenu de la dépréciation des dettes grecque et portugaise, les banques qui ont apporté ces titres en collatéral aux opérations de refinancement de la BCE, doivent faire face à des appels de marge de plus en plus importants de la part du système européen de banques centrales, ce qui commence à créer des tensions sur le marché interbancaire. nL'exposition du Crédit Agricolegricole à la dette souveraine Grecque est de 850 millions d'euros, dont 600 millions proviennent de sa filiale locale Emporiki.
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