L'Espagne dégradée

L'Espagne préside l'Union, qui le sait, qui s'en préoccupe?? En fait, depuis plusieurs mois, José Luis Rodriguez Zapatero et son équipe est bien trop mobilisé pour avoir le temps de s'occuper de l'Europe. S'il est un pays qui a été frappé de plein fouet par la crise, c'est bien l'Espagne, dont l'agence de notation Standard & Poor's a dégradé mercredi de AA+ à AA la note de la dette long terme, avec perspective négative. L'éclatement de la bulle immobilière a touché le coeur du pays et son secteur financier. Ce changement s'est traduit par un bond du taux de chômage de 8 % en 2007 à 20% en 2010. Un tel naufrage laisse peu de répit au Premier ministre socialiste qui doit relancer la croissance économique sur de nouvelles bases, tout en évitant l'écueil de dépenses publiques pléthoriques. Car l'Espagne s'est engagée à revenir à un déficit de 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Il est loin le temps où le pays enchaînait les excédents budgétaires. Sous le feu incessant des critiques, le gouvernement a annoncé de profondes réformes, pas toujours populaires?: retraites, marché du travail, entre autres, sont quelques-uns des chantiers en cours, sans compter la controversée hausse de la TVA prévue pour juillet. Mais les analystes sont sceptiques quant à la capacité de Madrid de relancer l'économie de la péninsule. La crédibilité de Zapatero est faible et nul ne sait si, au terme d'un mandat épuisant moralement, il se présentera à sa propre succession en 2012. G. L., à Madrid
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