L'Italie contaminée

« I » pour Irlande ou pour Italie ? Le jeu de massacre auquel se livrent les marchés sur les Pigs (acronyme anglo-saxon pour Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) a contaminé l'Italie : les taux à deux ans se sont eux aussi tendus ces derniers jours. Si le pays, dont l'économie correspond à 16 % du total de la zone euro, est considéré comme un maillon faible potentiel par les investisseurs, c'est principalement en raison de sa dette. L'affaire n'est pas nouvelle, mais à plus de 115 % du PIB sur 2009, elle n'en est pas moins supérieure à celle de la Grèce. Le service de cette dette coûte cher, et c'est autant d'argent qui n'est pas investi dans l'économie. Résultat, malgré ses bonnes performances à l'exportation, l'Italie affiche une croissance moyenne décevante depuis plusieurs années. Des réformes, notamment une libéralisation du marché de l'emploi, seraient nécessaires pour dynamiser l'activité. En théorie, Silvio Berlusconi, le président du Conseil, en a le pouvoir grâce au soutien de la Ligue du Nord, mais en pratique, il n'a encore rien entrepris. Peut-être parce que son allié, qui l'a fait triompher aux dernières régionales, prône avant tout plus de fédéralisme et moins d'État central. L. J. B.
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