Les banques et caisses d'épargne espagnoles avaient jusqu'à jeudi pour approuver les plans détaillés de recapitalisation qui doivent leur permettre de se plier aux exigences de la réforme du secteur financier de février dernier. Le texte impose notamment aux caisses d'obtenir un taux de capitaux durs de 10 %, à moins de faire entrer des investisseurs privés à hauteur d'au moins 20 % du capital. Dans ce cas, le ratio de fonds propres obligatoire descend à 8 %. Ces plans seront pris en compte dans les « stress tests » européens du mois de juin.13 établissementsLe 14 avril dernier, la Banque d'Espagne a approuvé les stratégies des treize entités (neuf caisses d'épargne et quatre banques) qui ont besoin au total de 17 milliards d'euros de fonds pour respecter la nouvelle réglementation. Ce montant dépasse l'estimation initiale du superviseur à cause de l'avortement de la fusion de quatre caisses. À la suite de cet échec, l'une d'entre elles a dû solliciter une aide publique de 2,8 milliards d'euros et les trois autres, une aide de 519 millions.Les quatre banques dont la stratégie a été approuvée, ont privilégié la voie privée par le biais, notamment, d'augmentations de capital. Parmi les neuf caisses d'épargne concernées, quatre ont choisi la cotation en bourse ou la vente directe de parts à des investisseurs privés. L'une des caisses, Caja España-Duero, travaille à sa fusion avec une Unicaja. La caisse Unnim cherche à faire de même mais si elle n'y parvient pas, elle devra opter pour la nationalisation partielle et temporaire, tout comme la CAM, NovaCaixaGalicia et CatalunyaCaixa.Les plans de recapitalisation devront en principe être mis en oeuvre le 30 septembre. Toutefois, pour les entités en quête de fonds privés, la Banque d'Espagne pourra accorder un délai supplémentaire de trois à six mois. Gaëlle Lucas, à Madrid

latribune.fr

28 Avr 2011, 21:31

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