L'informatique recrute à nouveau

Votre ado, en terminale, hésite encore sur la direction à prendre ? Les technologies de l'information - SSII, éditeurs de logiciels... - semblent redevenir une piste intéressante. Une récente étude de l'Agence pour l'emploi des cadres (Apec) démontre que le nombre d'offres d'emploi dans l'informatique a grimpé de 25 % au premier trimestre, dans l'Hexagone, à 18.174. Un rebond qui devrait se poursuivre au cours des prochains mois, « 82 % des entreprises du secteur informatique prévoient de recruter des cadres au deuxième trimestre, contre 74 % au deuxième trimestre 2009», indique l'Apec. Qui table donc sur 21.800 à 24.000 embauches dans l'informatique, pour cette année, contre 21.700 en 2009 et 28.400 en 2008. Certes, l'association professionnelle Munci (Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens) rappelle que les prévisions de l'Apec se sont avérées trop optimistes au cours des deux dernières années. Mais, élément rassurant, la grande majorité des groupes d'informatique interrogés par l'Apec entendent recruter en raison d'une hausse de leur activité, et non pas simplement pour gérer le turn-over de leur personnel ou remplacer les départs en retraite. 26.173 projets de recrutementAutre signal positif : pour le deuxième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi dans le secteur, selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), a reculé en mars de 3,2 % par rapport à février, à 27.000 personnes. Contre 30.000 en octobre dernier, un niveau record depuis l'explosion de la bulle Internet en 2000. Au total, 5,4 % des informaticiens demeurent sans emploi, soit un taux deux fois inférieur à celui du chômage de l'ensemble de la population française. De fait, le nombre de demandeurs d'emploi tous secteurs d'activité confondus n'a diminué que de 0,2 % le mois dernier.Les sociétés pourraient même peiner à satisfaire leurs besoins de recrutement. Sur les 26.173 projets de recrutements de cadres « high-tech » recensés par Pôle Emploi pour 2010, 56,9 % sont jugés difficiles par les entreprises. Ces dernières invoquent le manque d'expérience des candidats, mais également l'insuffisance des diplômes. C'est dire si des écoles d'ingénieurs de niveau Bac+5 comme l'Efrei (Ecole française d'électronique et d'informatique) devraient pouvoir se targuer cette année encore d'un délai d'insertion de « moins d'un mois et demi » de leurs diplômés sur le marché du travail. Les entreprises, elles, devront vraisemblablement faire un effort sur les salaires. Christine Lejoux
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