L'Europe résiste à la folie de l'iPad

L'iPad, la fameuse tablette tactile d'Apple, lancée à l'international vendredi 28 mai, n'a pas créé l'émeute. Tout au moins à Paris. Certes, une dizaine d'inconditionnels de la marque à la pomme patientaient depuis quelques heures déjà lorsque le magasin parisien d'Apple, au Carrousel du Louvre, a ouvert ses portes. À 8 heures, 300 personnes environ étaient présentes et pénétraient sagement par groupes de dix dans le magasin, encadrés par des agents de sécurité. Une affluence sympathique, mais pas la foule des grands jours. Loin des 1.200 personnes qui piaffaient devant l'Apple Store de Tokyo, et de la file d'attente de 200 mètres de long qui s'est formée à Sydney dans la nuit de jeudi à vendredi. Dans le reste de l'Europe, le scénario a été le même qu'à Paris, voire plus décevant : quelque 400 personnes s'étaient massées devant le magasin Apple de Zurich, mais elles étaient 100 seulement à Milan, et pas plus de 30 à Francfort. Essentiellement de jeunes hommesPoint commun, en revanche, entre l'Europe, Tokyo et Sydney : le profil des candidats à l'acquisition de cette tablette, qui permet aussi bien de surfer sur Internet que de jouer à des jeux vidéo, de consulter ses mails ou bien encore de lire des journaux et des livres. Il s'agissait en majorité d'hommes, pour la plupart âgés de 20 à 40 ans, et très au fait de la higt-tech en général, et d'Apple en particulier. Mais pas seulement. « Il y avait surtout des particuliers, mais également des entreprises. Le ?business to business??, notamment dans les secteurs de l'immobilier et de la logistique, présente de très bonnes perspectives pour l'iPad », témoigne Stéphane Rapicault, responsable du réseau ICLG, distributeur agréé des produits Apple. Des iPad qui trouvent preneur en une heureLe magasin ICLG de la rue du Renard, dans le Ier arrondissement de Paris, n'avait pas non plus connu la cohue à l'ouverture de ses portes, à 9 heures, puisque cinq ou six personnes seulement prenaient leur mal en patience sur le trottoir. Mais, sur les 25 iPad que le point de vente situé face au Centre Beaubourg avait reçus, tous ont trouvé preneur en une heure, assure Stéphane Rapicault. Il s'est donc empressé de commander d'autres iPad, afin de pouvoir « tenir tout au long du week-end ». Impossible, pour l'heure, d'extrapoler ce succès à d'autres enseignes, et à d'autres villes. Pour mémoire, 300.000 iPad avaient été vendus au cours de la seule journée du 3 avril, date de la sortie de la tablette aux États-Unis.
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