David Cameron, VRP de luxe... quitte à ne pas trop s'encombrer de principes. Le Premier ministre britannique était ce mercredi en Inde pour une visite aux ambitions commerciales très affichées. Il a promis d'autoriser les exportations de technologie nucléaire civile britannique en Inde que ses prédécesseurs avaient jusqu'ici bloquées au motif que l'Inde n'est pas signataire du Traité de non-prolifération. Ce geste risque de tendre ses relations avec le Pakistan, l'autre pouvoir nucléaire de la région.A cela s'ajoute un contrat militaire également sensible de 700 millions de livres (840 millions d'euros). BAE Systems et Rolls-Royce vont fournir à l'entreprise indienne les pièces détachées et l'aide nécessaire afin que Hindustan Aeronautics Limited, l'entreprise militaire d'État, construise 57 avions de chasse Hawk pour l'armée indienne. Jusqu'à présent, le contrat avait été bloqué, de crainte que la technologie de ces avions ne passe aux mains des Indiens. Mais lors d'un récent Conseil des ministres, David Cameron a décidé de passer outre ces risques, estimant plus importants les avantages commerciaux.Mission commercialeLe Premier ministre britannique confirme ainsi sa volonté d'être avant tout un pragmatique à l'écoute des intérêts économiques de son pays. « C'est une mission commerciale, mais je préfère la définir comme la mission de mon travail  », explique-t-il. La semaine dernière, en déplacement à New York, il était encore plus clair : « je veux repositionner le ministère des Affaires étrangères, pour qu'il soit beaucoup plus concentré sur les aspects commerciaux. »David Cameron mise sur les pays émergents pour relancer l'économie britannique. Il souligne aussi que la relation va dans les deux sens : les entreprises indiennes emploient désormais 90.000 personnes en Grande-Bretagne, dont notamment Tata qui possède Jaguar et Land Rover. Éric Albert, à Londres

latribune.fr

28 Juill 2010, 21:24

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