Quiksilver résiste en Europe

habillement« Nous n'avons aucunement l'intention de fermer des magasins en Europe », assure à « La Tribune » Pierre Agnès, président de Quiksilver Europe, après la parution d'un article dans « Le Journal du dimanche », affirmant que le groupe américain envisage de « sabrer dans les 9.000 points de vente » écoulant ses produits en Europe. Certes, les temps sont durs pour le géant américain de la glisse. En 2008, ses pertes se sont élevées à 226 millions de dollars (154 millions d'euros) pour 2,26 milliards de chiffre d'affaires. Il est aujourd'hui endetté à hauteur de 700 millions de dollars, après le rachat des skis Rossignol en 2005 puis leur revente à perte début 2009.phase d'expansionEntre-temps, le groupe, propriétaire des marques Quiksilver, Roxy et des chaussures DC Shoes, s'est séparé de son président, Bernard Mariette, artisan de ce rachat désastreux, et l'a remplacé par Bob McKnight, cofondateur de la marque. Et, depuis, il se serre la ceinture. Cet été, il a renégocié sa dette. De ce côté-ci de l'Atlantique, le groupe en supporte la moitié, soit pas moins de 350 millions de dollars d'emprunts. « Nous nous sommes engagés à la rembourser en quatre ans », rappelle Pierre Agnès. Il y a quelques semaines, cet ancien champion de surf a obtenu le soutien du consortium des huit banques créancières de Quiksilver Europe (dont la Société Généralecute; Générale, le Crédit Agricolegricole, LCL et BNP). « Elles ont validé notre plan. Nous les rembourserons grâce aux profits que nous dégageons », précise Pierre Agnès, en écartant de facto tout projet de cession ou de fermeture d'une seule de ses 250 succursales en Europe. Selon lui, le réseau à l'enseigne de la marque ? il comprend aussi 200 magasins franchisés ? serait plutôt dans une phase d'expansion. Sur l'exercice clos fin octobre prochain, Quiksilver aura ouvert 31 magasins, en propre et en partenariat sur le continent européen. Le groupe pousse ses pions à l'Est, notamment en Russie et en République tchèque.À l'instar de l'australien Billabong, autre géant des sports de glisse, dont les ventes de 1,67 milliard de dollars ont progressé de 9,1 % sur son exercice 2009 clos fin août, la marque californienne dit échapper à l'effondrement du marché de la mode sur le Vieux Continent. « Nous résistons fort bien en Europe », affirme Pierre Agnès, en tablant sur des ventes stables cette année en Europe, à 580 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'exercice clos à fin octobre. Et sa marge nette devrait être comprise entre 7 % et 9 %. Juliette Garnie
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