ÉmergentsLancés vers le ciel comme des roquettes, les index moscovites buttent sur un plafond depuis la mi-septembre. Et ce n'est plus seulement une question d'empocher les bénéfices réalisés ces dernières semaines. La dynamique à la hausse semble brisée. RTS (coté en dollar) et Micex (coté en rouble) ont respectivement accusé des baisses de 1,6 % et de 1,7 % la semaine dernière. Depuis le début de l'année, la hausse vertigineuse était respectivement de 94 % et de 92 %, des performances qui éclipsent celles des autres marchés émergents.Lukoil en baisse de 4,3?%Le fauteur de troubles ? Le cours du baril, évidemment, puisque plus de la moitié des valeurs russes sont liées de près ou de loin au pétrole. Le cours a chuté de 8 % la semaine dernière, alors que l'état des réserves américaines a davantage pesé sur l'humeur des investisseurs que les tensions provoquées par l'Iran ou la faiblesse du dollar. Les valeurs pétrolières russes ont pesé sur le marché au cours de la semaine dernière, avec une dégringolade de 10 % pour Sourgoutneftegaz (à 24,4 roubles), suivi par Tatneft , qui a perdu 6 % à 120,5 roubles, et le numéro deux du pétrole russe, Lukoil, en baisse de 4,3 % à 1.587,5 roubles. Du coup, les investisseurs étrangers continuent de rester neutres sur la Russie en dépit de la belle performance du marché depuis janvier. « Malgré le fait que les valeurs russes ont réalisé des performances largement meilleures que leurs pairs des marchés émergents sur le mois dernier, seuls 35 millions de dollars d'argent frais ont été investis dans des fonds spécifiques en Russie la semaine dernière, contre 291 millions en Chine, 70 millions au Brésil et 60 millions en Afrique du Sud », regrette Chris Weafer, stratège à la banque d'investissement russe UralSib.Si l'on regarde d'un peu plus loin, il reste un bon bout de chemin à parcourir pour revenir aux sommets atteints au printemps 2008, avant que la crise ne s'abatte avec un peu de retard sur la Bourse russe. Le Micex est toujours 45 % en dessous de son record de 1.956 points, tandis que le RTS est à 56 % de son maximum historique de 2.487 points, atteint en mai 2008. Hier, le Micex clôturait en légère hausse de 0,14 % à 1.190 points, tandis que le RTS progressait de 0,81 % à 1.235 points. Emmanuel Grynszpan, à Moscou

latribune.fr

29 Sept 2009, 1:45

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