Lazard bénéficie des restructurations

Banque d'affairesJ'occupe actuellement toutes les responsabilités de directeur général, nous avons une équipe de responsables internationaux très performante et nos cadres poursuivent leur travail, comme il se doit. » En dépit de la disparition de Bruce Wasserstein voilà deux semaines, Steven Golub, le vice-président de Lazard nommé directeur général par intérim, est très ferme : « En matière d'activité, c'est ?business as usual?, pour la banque franco-américaine », affirme à « La Tribune » le responsable. Mardi soir, le conseil d'administration s'est réuni sans nommer de successeur à Wasserstein mais a validé des comptes en amélioration.fi des commentairesAu troisième trimestre, Lazard a dégagé un résultat net de 37,4 millions de dollars contre une perte de 77 millions pour la période correspondante de 2008. La banque, qui a travaillé sur neuf des dix plus importantes faillites aux États-Unis en 2009, a engrangé des revenus record dans le conseil en restructuration, à 119,1 millions de dollars, cinq fois plus importants qu'au troisième trimestre de 2008. Cette performance a compensé une chute de 46 % à 124,7 millions de dollars des revenus dans le conseil en fusion-acquisition. « La situation économique se stabilise et nous anticipons toujours une augmentation graduelle de nos activités dans les fusions-acquisitions », affirme Steven Golub. Celui-ci se félicite du fait qu'au cours des neuf derniers mois, les revenus du conseil en restructuration aient bondi à 273,3 millions de dollars « alors que, lors de la dernière récession, ils s'étaient inscrits à 245 millions pour l'ensemble de 2003 ». Par ailleurs, les commissions dans la gestion d'actifs ont augmenté de 25 % par rapport au deuxième trimestre, les fonds confiés à la banque ayant augmenté de 7,7 milliards de dollars. « Il s'agit d'une très bonne performance, surtout quand on la compare à celles de sociétés comme BlackRock par exemple », note Golub.Dans ces conditions, le responsable fait fi des commentaires d'analystes tels que Richard Bove, de Rochdale Securities, qui estime que Lazard « pâtira » de la disparition de Bruce Wasserstein, « la force motrice derrière son renouveau », avant de rebondir « mais pas immédiatement ». « Nous avons déjà assisté au départ d'importants responsables en France et aux États-Unis. Notre modèle repose sur le capital intellectuel, apprécié de nos clients. Ce modèle est résistant et le restera à l'avenir », réplique Steven Golub. Éric Chalmet, à New York
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