Les économistes tablent sur une croissance molle en 2010

Les économistes sont d'accord sur ce point : après avoir traversé la crise la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'économie tricolore progressera en 2010. Reste à savoir dans quelles proportions. Le gouvernement vise une progression de PIB de 0,75 %. Il se dit prudent. Les prévisions des économistes varient entre + 0,8 % pour l'OFCE et + 1,5 % pour BNP Paribas.Consommation des ménages. Elle a résisté en 2009 malgré les turbulences macroéconomiques et la montée du chômage. Elle devrait continuer à progresser en 2010. Il vaudrait mieux d'ailleurs car les effets des réformes structurelles engagées pour le gouvernement (loi de modernisation de l'économie, autonomie des universités, réforme du crédit d'impôt recherche, etc.) pour augmenter la croissance potentielle de la France ne produiront pas leurs effets à court terme. « Tout l'enjeu de l'année 2010 sera une réelle reprise de la demande domestique, qui prendrait alors le relais des facteurs temporaires jusqu'à présent soutiens de la croissance », estime Axelle Lacan, chez LCL.Investissement. En chute libre cette année (? 7,2 % selon l'Insee), l'investissement sera atone. Selon les dernières prévisions de l'institut, la formation brute des entreprises non financières serait stable en juin 2010.Commerce extérieur. Après avoir chuté de 10 % en 2009, les exportations tricolores devraient profiter de la reprise du commerce international. Au COE-Rexecode, Alain Henriot pronostique une hausse de 7,4 % en volume en 2010, après une baisse de 13,5 % en 2009.Inflation. Selon BNP Paribas, le maintien de fortes surcapacités de production, la faiblesse de la demande interne et le ralentissement des salaires limitent actuellement l'inflation sous-jacente hors énergie et produits frais. Ce phénomène se poursuivrait durant la plus grande partie de 2010. En revanche, avec la progression actuelle des prix du pétrole, l'inflation totale continuera à évoluer en territoire positif en 2010. « Ce mouvement sera prolongé par l'entrée en vigueur de la contribution climat-énergie, qui devrait pousser l'inflation totale de 0,3 à 0,4 point de base. Résultat, le taux d'inflation pourrait se maintenir à un niveau proche de 1,5 % durant la majeure partie de l'année, un niveau nettement moins favorable à l'évolution du pouvoir d'achat que celui enregistré en 2009 (+ 0,1 %).Emploi. Après avoir détruit 374.000 emplois en 2009, les entreprises se mettront-elles à réembaucher en 2010 ? Embaucheront-elles aussi vite qu'elles avaient licencié alors que la crise financière ne s'était pas encore propagée à l'économie réelle ? Indicateur avancé de l'évolution du marché de l'emploi, l'intérim a redémarré au troisième trimestre et la hausse du chômage a nettement ralenti en novembre. Mais le gouvernement reste prudent, les destructions d'emplois devant se poursuivre en 2010 bien qu'à un rythme atténué. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail passerait de 9,6 % à 9,9 % entre 2009 et 2010.
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