Les candidats brésilien et indien favoris pour KBL

Les choses se précisent pour la vente de l'activité de gestion privée de la banque belge KBC, KBL European Private Bankers. Sur les cinq candidats qui figuraient sur la ligne de départ, deux ont pris de l'avance, d'après nos informations. Il s'agit de la banque brésilienne Safra et du groupe financier indien Hinduja. Si la famille italienne Agnelli, à travers sa société Exor, semble tenir la distance, le fonds d'investissement KKR, allié au holding luxembourgeois Luxempart, et la banque suisse Julius Baer souffrent des faiblesses de leur dossier. indépendance maintenueHinduja et Safra se reposent sur deux grandes forces : d'abord, leurs offres sont les plus généreuses (elles sont supérieures à 1,5 milliard d'euros) ; ensuite, leur volonté de placer KBL au coeur de leur dispositif de développement en Europe tout en maintenant son indépendance, a séduit la direction de KBC. Aussi, KBL comprend bien que le Brésil et l'Inde sont deux des principaux foyers de richesse futurs dans le monde et garantissent une forte croissance pour sa banque privée à l'avenir. Hinduja, qui pourrait développer KBL au Moyen-Orient et utiliser son expertise en gestion d'actifs en Inde, aurait même déjà décroché un financement bancaire pour l'opération auprès de JP Morgan, qui conseille par ailleurs le vendeur. De son côté, Safra présente l'avantage d'être une spécialiste de la banque privée, avec une clientèle très haut de gamme et une marque forte. En revanche, l'américain KKR aura beaucoup de mal à l'emporter. Le fonds souffre de sa méconnaissance du métier et du manque de stabilité de son projet, puisqu'il sera contraint de revendre KBL au bout de quelques années. Julius Baer est le moins bien engagé dans la course. Après avoir présenté une offre seule pour la totalité de KBL, la banque suisse a essayé de faire entrer un partenaire dans les négociations pour se partager la cible. Selon nos informations, il s'agit de BNP Paribas. Julius Baer serait plutôt intéressé par les places « offshore » du Luxembourg, de la Suisse et de Monaco, tandis que BNP Paribas lorgnerait les actifs allemands, belges, britanniques et néerlandais. Quant à l'activité hexagonale, KBL Richelieu, elle pourrait intéresser les deux banques. Seul hic, la direction de KBC est opposée à cette logique de découpage. Les cinq candidats ont jusqu'au 9 avril pour proposer leurs offres fermes. Alexandre Maddens et Matthieu PechbertyKBL sait que le Brésil et l'Inde seront deux des principaux foyers de richesse du monde.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.