Le FN ouvre officiellement la succession de Jean-Marie Le Pen

C'est le rêve de Marine Le Pen. Un véritable « 21 avril à l'envers » au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, qui verrait la candidate du Front national éliminer le candidat UMP pour affronter le candidat socialiste au second tour. Les régionales de mars ont regonflé le moral du parti d'extrême droite, que Nicolas Sarkozy affirmait avoir « asséch頻 lors de la campagne présidentielle de 2007. Le FN estime ainsi avoir attiré plusieurs milliers de militants depuis son regain aux élections des 14 et 21 mars. Jean-Marie Le Pen a affirmé récemment que les adhésions ont « augmenté de 40 % dans le premier trimestre de l'année 2010 ». Le Front national surfe sur l'impopularité record de Nicolas Sarkozy, qui fêtera la semaine prochaine son troisième anniversaire à l'Elysée dans un contexte économique et social tendu. Samedi, Jean-Marie Le Pen prononcera son dernier discours pour la fête de Jeanne d'Arc, à l'occasion du 1er mai. Car le président du FN, aujourd'hui âgé de 81 ans, passera la main lors du prochain congrès du parti, les 15 et 16 janvier 2011. Deux candidats à sa succession se sont déjà déclarés, Bruno Gollnisch, 60 ans, dirigeant historique du Front, et Marine Le Pen, 41 ans, la plus présente médiatiquement. Tous deux sont vice-présidents du FN.TransitionLa fille du fondateur du parti d'extrême droite semble la mieux placée pour mener une éventuelle « transition » du FN vers des valeurs moins extrémistes, ce qui ne la place pas forcément dans la meilleure position à l'intérieur même du parti. Dépositaire de la « marque Le Pen », l'eurodéputée s'est de plus bien installée dans l'opinion. Un récent sondage Ifop, qui a inquiété à l'UMP, la créditait de 13 % des voix au premier tour d'une présidentielle. Selon une autre enquête Ipsos pour « Le Point », publiée mercredi, un peu moins d'un tiers (28 %) des Français se disent favorables à la participation de Marine Le Pen à un gouvernement, 68 % y étant opposés et 4 % ne se prononçant pas. Dimanche, le FN se réunira en conseil national à Nanterre. Jean-Marie Le Pen s'est pour l'instant gardé d'indiquer ses préférences concernant le futur patron du parti qu'il a créé en 1972. Mais, invité le 25 avril du Grand Jury RTL-« Le Figaro »-LCI, il a tout de même déclaré qu'il « serait souhaitable » que Bruno Gollnisch, qui a « beaucoup de qualités », en ait des « supplémentaires ». Le vice-président du FN a estimé de son côté qu'il avait « quelques aptitudes » à diriger le parti puisqu'il avait été « aux côtés de Jean-Marie Le Pen pendant très longtemps ».
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.