Laurence Parisot, qui sera reçue mardi par Éric Woerth, la veille de l'ouverture de l'université d'été du Medef à laquelle le ministre du Travail est convié vendredi, est en alerte. Face aux tentations du gouvernement de lâcher du lest avant la grande manifestation du 7 septembre contre la réforme des retraites, la présidente du Medef maintient la position du patronat contre une pénibilité « à la carte », avec une grille par métiers. « C'est un concept qui n'existe qu'en France », fait-on valoir avenue Bosquet pour qui la seule voie est celle d'une logique individuelle, associée à des encouragements à l'amélioration des conditions de travail.Selon le Medef, l'échec de la négociation sur la pénibilité impulsée par Xavier Bertrand en 2003 s'explique par le refus des syndicats d'aborder la prévention des risques professionnels. La ligne du patronat est claire : il faut améliorer la mobilité et inciter les entreprises à recourir à des technologies nouvelles. Le Medef est en revanche favorable à la mise en place d'un carnet de santé du salarié.Une chose est sûre, le patronat soutient à fond Nicolas Sarkozysur les retraites, parce que c'est nécessaire pour financer les dépenses liées au vieillissement, et parce que ce sera un signal fort qu'il est possible de réformer en France. Et Laurence Parisot s'apprête même à prendre une initiative forte sur la formation et l'employabilité des seniors, avec notamment en tête la question d'un double tutorat senior-junior et junior-senior. Ph. Ma.

latribune.fr

29 Août 2010, 23:22

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