Les investisseurs se détournent des actions

Et de trois ! Au terme de la semaine écoulée, les marchés financiers viennent d'aligner une troisième semaine consécutive de baisse. Avec un recul de 1,3 % sur les cinq dernières séances, le CAC 40 porte à 4,4 % son recul depuis le début du mois d'août. Le même constat est valable pour l'ensemble des places européennes. Le Stoxx 600 s'inscrit pour sa part en baisse de 0,36 % sur la semaine et de 1,61 % sur l'ensemble du mois d'août. Même tendance également outre-Atlantique, où les grands indices américains terminent le mois sur des reculs compris entre 3 % et 5 %.Après un mois de juillet haussier, le bilan d'août n'est donc pas brillant. Il n'est pas pour autant catastrophique et reflète davantage les doutes des investisseurs vis-à-vis des perspectives bénéficiaires des entreprises pour les troisième et quatrième trimestres au regard des incertitudes pesant sur la reprise américaine.Pas de mesure « En général, nous tablons sur un net ralentissement de la croissance du PIB des économies développées au second semestre, en particulier aux États-Unis. Nous nous attendons également à un ralentissement des révisions à la hausse des résultats d'entreprises sur les prochains trimestres », explique dans sa dernière note hebdomadaire Joost van Leenders, spécialiste en stratégie d'investissement chez BNP Paribas. La banque est ainsi passée à « sous-pondérer » sur les actions des pays développés.Les chiffres du PIB américain délivrés vendredi ne peuvent pas leur donner tort. Certes à 1,6 % de croissance en rythme annuel sur le second semestre, celui-ci ressort in fine au-dessus du 1,4 % attendu par les analystes. Mais il témoigne bien d'un ralentissement de la reprise économique outre-Atlantique. Corroborant implicitement cette frébilité, Intel a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre à 11 milliards de dollars vendredi. Par ailleurs, si à Jackson Hole, Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine, a réaffirmé sa volonté de combattre le risque de déflation, il n'a en revanche pas annoncé de mesures en soi.Autant de signaux qui ne présagent rien de bon pour les marchés d'actions. À l'image de BNP Paribas, nombre d'investisseurs institutionnels ont pris ces dernières semaines leur distance avec les marchés d'actions. Et ce, malgré des niveaux de valorisation relativement bas.
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