Peugeot s'impose en Iran

utomobileMalgré les relations politiques pour le moins tendues entre Paris et Téhéran, les affaires continuent. « Des discussions industrielles avancées ont lieu avec notre partenaire Iran Khodro. Nous réfléchissons ensemble au renouvellement de la gamme et à l'introduction de nouveaux modèles », nous explique Nicolas Wertans (photo), nouveau directeur général adjoint (DGA) de la firme au lion. Iran Khodro, qui produit la Peugeot 206 et la 405, âgée de plus de vingt ans, en deux versions, pourrait notamment introduire des utilitaires fabriqués aujourd'hui en Turquie, selon nos informations. Par ailleurs, Peugeot propose à son licencié la future 308 à quatre portes et coffre séparé, une version spécifique à carrosserie plus statutaire qu'il devrait lancer prochainement sur les chaînes russes de Kalouga.Peugeot est historiquement présent en Iran. Et ce, grâce au rachat en 1978 de Chrysler Europe par PSA. En effet, la branche britannique de Chrysler Europe (ex-Rootes) avait jeté les bases de l'industrie automobile iranienne au temps du shah en cédant la licence de la Hillman Hunter des années 1960, qui devait être fabriquée par Iran Khodro pendant une bonne trentaine d'années.plan de sauvetage en vuePeugeot n'est pas impliqué capitalistiquement dans ses activités iraniennes. Cela ne l'empêche pas de détenir, sur les huit premiers mois de 2009, 30 % d'un marché local estimé à 1,3 million de véhicules pour l'année (en hausse de 8 %, utilitaires compris). Ses facturations de voitures envoyées de France en collections de pièces détachées ont progressé de 28 % (sur huit mois) à 262.000 unités. Iran Khodro compte d'ailleurs « augmenter la production de la 206 de 600 à 1.000 unités par jour, d'ici à mars 2010 », explique Javad Dehnadi, sous-directeur de la société, sur son site Internet.Les relations entre Peugeot et Iran Khodro ne sont pourtant pas au beau fixe. Menacé de faillite, le groupe iranien, qui devrait bénéficier d'un plan de sauvetage étatique de 1 milliard de dollars, a souvent déclaré qu'il voulait réduire sa dépendance envers le constructeur français. Mais, lié à Renault pour la fabrication de la Tondar (nom local de la Dacia Logan), il a quand même besoin de son vieux partenaire au lion. Alain-Gabriel Verdevoye
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