Espionnage visant Anne Lauvergeon : le procès va-t-il se tenir ?

La justice doit se pencher ce mardi sur l\'affaire d\'espionnage visant l\'ancienne patronne d\'Areva Anne Lauvergeon et son mari Olivier Fric mais le procès risque d\'être renvoyé en raison de problèmes de santé du principal prévenu. L\'affaire démarre en décembre 2011. Le couple trouve à son domicile parisien, sous pli anonyme, un mystérieux rapport de 43 pages intitulé \"Pomerol 4\", portant la mention \"strictement confidentiel\". Ce document provenant de la société Alp Services, un cabinet suisse d\'investigations privées, précisait en préambule qu\'il présentait \"les résultats des recherches effectuées auprès de nos différentes sources confidentielles notamment en Namibie sur la société Uramin\". Il présentait également le résultat d\'investigations \"sur plusieurs personnes physiques identifiées comme ayant pu avoir bénéficié, de manière illégitime, du rachat d\'Uramin par Areva en 2007\". Cette acquisition controversée a tourné au désastre financier pour le groupe nucléaire. La valeur d\'Uramin, achetée 2,5 milliards de dollars (près de 2 milliards d\'euros), a depuis été divisée par cinq.Olivier Fric dans le viseur du rapportLe rapport compilait des informations concernant l\'époux d\'Anne Lauvergeon, Olivier Fric, fruit de recherches parfois infructueuses, d\'informations bancaires ou concernant des séjours dans des hôtels de Genève, un listing de numéros de téléphones appelés par Olivier Fric. Au terme d\'un an d\'enquête, le parquet a décidé de faire comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris Mario Brero, le dirigeant d\'Alp Service, pour \"complicité de violation du secret professionnel\" et \"recel de violation du secret professionnel\" au préjudice d\'Olivier Fric, mais pas de son épouse.Il est poursuivi pour les mêmes faits au préjudice de Ludivine Wouters, la fille d\'un ex-cadre d\'Areva qui avait été espionnée. En raison d\'un problème de santé, Mario Brero demande le renvoi du procès, selon son avocat, Nicolas Huc-Morel, qui n\'a pas souhaité s\'exprimer sur le fond du dossier.  Estimant que le commanditaire de cet espionnage destiné à déstabiliser Anne Lauvergeon devait comparaître devant la justice, les avocats d\'Olivier Fric, Jean-Pierre Versini-Campinchi et Fanny Colin, ont de leur côté poursuivi directement devant le tribunal Sébastien de Montessus, l\'ancien bras-droit de l\'ex-patronne d\'Areva.Ancien patron des activité minières du groupe, Sébastien de Montessus, qui avait démissionné en mars 2012 d\'Areva, a reconnu avoir commandité le rapport mais contesté avoir mentionné à l\'enquêteur suisse le nom d\'Olivier Fric et lui avoir demandé de recourir à des moyens illicites. X
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