Orages mécaniques sur l'Hexagone

Sono à fond, projecteurs multicolores et pom-pom girls déchaînées. Le Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB) accueille à partir de ce soir la 27e édition du Supercross. Durant trois jours, la célèbre enceinte nichée sur la rive droite de la Seine va vibrer au rythme des moteurs. Pour le plus grand plaisir des fans massés dans les gradins. « C'est l'événement n°1 du POPB depuis sa création en 1984, assure Philippe Budillon, responsable de l'organisation. Ça fait toujours le plein. La vente de billets se fait essentiellement par réservation. Il y a très peu de places disponibles aux guichets. C'est toujours complet plusieurs semaines à l'avance. Il s'agit d'un énorme show. Tous les plus grands pilotes y ont participé. » Avec un budget avoisinant les 3 millions d'euros, la manifestation présente traditionnellement un plateau de luxe. Cela sera encore le cas cette année. Même si la conjoncture a rendu la tâche plus ardue. « Cela devient de plus en plus compliqué de faire venir les pilotes car ils sont tous professionnels. Le coût du plateau est très important », explique Budillon. Au premier rang des stars : James Stewart. Considéré comme le meilleur pilote motocross de tous les temps, l'Américain sera l'attraction du week-end. Pour le faire traverser l'Atlantique, les organisateurs ont déboursé entre 100.000 et 150.000 euros. Sans compter l'éventuelle prime de victoire qu'empochera le prochain « King of Bercy ». franc succèsMais le jeu en vaut la chandelle. Comme l'a récemment démontré un sondage Ipsos, les sports mécaniques ont la cote dans l'Hexagone (55 % des Français y seraient favorables). De nombreux événements de réputation internationale sont organisés aux quatre coins du pays. Tous rencontrent un franc succès à l'image de l'Enduropale du Touquet (250.000 spectateurs), des 24 Heures du Mans auto et moto (plus de 300.000 spectateurs à eux deux) ou encore du Bol d'Or (70.000 spectateurs en trois jours). « Les Français y sont attachés et le prouvent en se déplaçant en nombre. C'est important pour l'économie des départements et des régions », souligne Marcel Charmant, président du conseil général de la Nièvre. Un engouement d'autant plus significatif que la France est depuis cette année orpheline de son Grand Prix de formule 1. Et ce, jusqu'à nouvel ordre.Alexandre Jaquin, avec Rodolphe Coiscaud
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.