la branche française de LCH.Clearnet a sécurisé 20 transactions pour 220 millions d'euros brut. Bercy, la Banque de France, l'AMF n'ont pas boudé leur plaisir lundi au jour du lancement par LCH.Clearnet SA d'un service de compensation pour les credit default swaps (CDS), ces contrats de couverture contre le risque de défaut d'émetteurs de dette. Et pour cause. Non seulement celui-ci est situé en zone euro, mais il est aussi installé en France. La volonté des autorités de sécuriser le marché des produits dérivés de gré à gré, en obligeant le recours aux chambres de compensation qui s'interposent entre acheteurs et vendeurs et prennent en charge le risque de contrepartie, a tourné à la compétition de part et d'autre de l'Atlantique. Pour l'heure, le grand gagnant est américain. Il s'agit de l'IntercontinentalExchange.Pour son coup d'envoi, la branche française de l'organisme franco-britannique LCH.Clearnet est parvenue à sécuriser 20 transactions pour un montant brut de 220 millions d'euros. Mais l'essentiel reste à faire. « Notre défi est maintenant de réussir une montée en charge régulière de notre activité et de l'étendre, en particulier, vers des acteurs non résidents », reconnaît Christophe Hémon, le directeur général de LCH.Clearnet SA. « Nous serions heureux si nous pouvions apparaître comme la chambre de compensation leader de la zone euro. » Jusque-là, LCH.Clearnet a bénéficié du soutien des autorités et des banques françaises BNP Paribas, Société Généralecute; Générale, Natixis et Calyon. Mais d'autres scrutent ses premiers pas. « Nous devrons démontrer que notre offre est réellement attractive et surtout que nous pouvons lui apporter les évolutions fonctionnelles demandées par les participants », poursuit le dirigeant, qui s'est fixé le quatrième trimestre pour y parvenir et élargir le cercle de ses adhérents. Les habitués du marché sont dans l'attente d'un service capable de prendre en charge les opérations en provenance de plates-formes de confirmation des transactions, telles que MarkitWire, et de s'interposer entre acheteurs et vendeurs quasiment en temps réel. L'extension de la garantie aux CDS sur émetteur unique est aussi attendue. Cela nécessitera des utilisateurs qu'ils s'engagent à participer aux enchères lors d'événements de crédit et surtout que les acteurs majeurs du secteur soient de la partie. Car les trois leaders font aujourd'hui près d'un tiers du marché. C. FR.

latribune.fr

30 Mars 2010, 23:21

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