60.000 emplois à la clé pour les travaux publics

Le projet d'édifier une nouvelle ligne TGV entre Tours et Bordeaux a été mis à l'étude il y a près de quinze ans. Mais il devrait jouer un rôle opportun et bienvenu dans la relance de l'activité économique, particulièrement dans le soutien au secteur des travaux publics qui pèse 260.000 emplois en France. Le chantier devrait générer, selon Réseau Ferré de France (RFF), 12.000 emplois équivalents temps plein directs et indirects par an, soit 60.000 emplois sur la durée totale des travaux entre 2011 et 2016.Cette LGV, dite aussi Sud Europe Atlantique (SEA), est en effet un ouvrage exceptionnel par sa taille : 302 kilomètres de ligne nouvelle à grande vitesse vont être construits en parallèle de la ligne actuelle (où le TGV Atlantique ne roule à grande vitesse que jusqu'à Tours). « Ce sera sans doute le plus important chantier au monde avec 50 millions de mètres cubes de terrassements », a souligné, mardi, Pierre-Denis Coux, directeur du projet SEA chez RFF. En outre, même si la géographie entre Tours et Bordeaux est peu tourmentée, SEA comptera 415 ponts dont 10.000 mètres de viaducs et 240 ouvrages hydrauliques.Vinci, qui compte 164.000 collaborateurs, va bien évidemment faire travailler au premier chef ses propres compagnons, d'autant qu'il est très bien implanté via ses filiales sur la façade ouest de la France. En remportant ce contrat, dont la finalisation est prévue à l'automne, le groupe, dirigé par Xavier Huillard, sécurisera une partie importante de son carnet de commandes pour les années à venir.20?% à 25?% des travaux sous-traitésMais Vinci fera bien sûr appel aussi aux spécialistes du terrassement auquel il s'est associé dans le groupement qu'il avait constitué - notamment NGE, une grande PME des travaux publics qui frise le milliard d'euros de chiffre d'affaires, ou le bordelais Fayat, numéro quatre français du BTP. Enfin, Vinci s'est engagé à recourir pour 20 % à 25 % des travaux à des sous-traitants. SEA va donc, comme le disent certains dans le secteur, donner du travail « à toute la France », et à tout le moins à bon nombre d'entreprises de travaux publics, excepté à priori les grands perdants, Bouygues et Eiffage. S. SA.
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