Astrium sait rebondir. à peine remise de son échec sur Météosat de troisième génération, la filiale spatiale d'EADS va annoncer mercredi un nouveau contrat dans le cadre d'un programme de l'Union européenne pour des services (Gmes) axés sur l'environnement et la sécurité. L'Agence spatiale européenne lui a confié la construction d'un nouveau satellite pour le système Sentinel (Sentinel 2B) pour un peu plus de 100 millions d'euros. L'exploitation simultanée des deux satellites, qui fourniront des images multi-spectrales haute résolution pour des services basés à terre, couvrira l'ensemble des terres émergées de la planète en seulement cinq jours. Astrium avait rebondi peu après son cuisant échec sur Galileo en annonçant la fabrication d'un quatrième satellite pour le programme Skynet 5 de télécoms militaires du ministère britannique de la Défense. Dans les deux cas, il récupérera pas mal de sous-traitances.Astrium surveille les conclusions du sommet franco-italien du 9 avril. Paris attend une réponse de Rome en vue d'externaliser en commun les systèmes de télécoms militaires français Syracuse et italien Sicral via un partenariat public privé. Les deux pays ont des discussions nourries sur ce sujet et l'Italie semble d'accord. Il reste à conclure, ce qui n'est jamais facile avec les Italiens. mettre la main sur SyracuseSi ce projet aboutissait, il irait sans doute garnir le carnet de commandes du constructeur de satellites franco-italien Thales Alenia Space. Au grand dam d'Astrium qui se bat depuis plusieurs années pour mettre la main sur le système Syracuse (Thales) en voulant l'opérer en partenariat avec la Grande-Bretagne (Skynet 5). La filiale d'EADS, qui craint « un coup fourré franco-italien », serait même prête à jouer un second tour dans les prétoires. à moins qu'elle ne préfère se consoler avec la suite du programme français Pléiades. Michel Cabirol

latribune.fr

30 Mars 2010, 23:19

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