La joaillerie en vedette à la Biennale

Événement majeur du marché de l'art international, la Biennale des antiquaires réunit, depuis sa création en 1956, marchands et collectionneurs. Entre les spécialistes en arts premiers, les grands noms de l'argenterie ou encore les professionnels de la céramique et de la faïence, l'événement rassemblera sept joailliers venus dévoiler leurs oeuvres les plus exceptionnelles. Un écrin prestigieux - la nef du Grand Palais à Paris - où déambuleront, entre les stands, des milliers de visiteurs venus des quatre coins du monde. Un public de collectionneurs particulièrement exigeant, désireux de découvrir - et d'acheter - des pièces inédites. Si les efforts de mise en scène promettent de séduire les esthètes (des décors signés François-Joseph Graf chez Cartier, ou Peter Marino chez Chanel), c'est bien la qualité des joyaux exposés ici qui risquent de faire chavirer les amoureux (ou pas) de joaillerie. Des opales extraordinairesChez Harry Winston par exemple, on découvrira cet exceptionnel collier en diamants, surmonté d'un grenat mandarin de 40,89 carats. Tandis que Louis Vuitton osera (entre autres) d'inattendues parures d'inspiration rock comme ce collier radical tout en disques vinyles, guitares et épingles punk?; et célébrera (une nouvelle fois) ses diamants «?Flower Cut?» et «?Star Cut?», taillés selon les lignes des fleurs du monogramme, l'emblème de la marque. Van Cleef & Arpels et Dior miseront quant à eux sur la poésie. Ailleurs mystérieux pour le premier - et sa collection «?Voyages extraordinaires?», inspirée des aventures de Jules Verne - et accents champêtres pour le second, comme ces bagues «?Rose Dior Bagatelle?» en émeraudes et rubis. Pierre Rainero - le directeur du patrimoine, de l'image et du style Cartier - garantit aussi l'unique à ces passionnés, «?dont l'exercice du goût est un bastion?». Sur son stand de 120 m2, la maison livrera une dizaine d'objets précieux (pendules, vide-poches, coupes, etc.), une vingtaine de pièces Cartier Tradition (dont un diadème daté de 1914, restauré dans son état primitif) et une soixantaine de créations de haute joaillerie. Ces dernières ont été imaginées d'après des lots de pierres exceptionnels, acquis voilà déjà deux ans. Des opales extraordinaires surtout, beaucoup de diamants (dont un couleur jaune de 50,03 carats), et de nombreux saphirs et émeraudes, clés d'une collection festive et joyeuse. Clou du spectacle?? Ce collier articulé autour d'une opale triangulaire de 35,52 carats, où se côtoient boules d?émeraudes côtelées, sphères d'opale, diamants sertis et diamants briolettes. Magistral. Pas sûr pourtant, si le rendez-vous de la biennale devient annuel - il en est de plus en plus question - que les maisons continuent d'exposer, à l'avenir, de si riches collections. Profitez-en. Biennale des antiquaires, du 15 au 22?septembre prochains au Grand Palais, à Paris.
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