La naissance

Très jeune déjà, Coco Chanel aimait en accrocher une à ses chapeaux. Un accessoire aérien et facile à porter, devenu l'un des emblèmes - parmi lesquels l'étoile, le noeud, ou encore les perles - de la maison. Mieux encore, la plume évoque aussi «?l'idée de confort et de cocooning?», ajoute Benjamin Comar - le directeur international de Chanel Joaillerie - des envies auxquelles, aujourd'hui, «?tout le monde aspire?». Une raison de plus, donc, pour désigner la délicate aigrette motif star des nouvelles créations de la maison, présentées sous la verrière du Grand Palais à Paris.Ce sera donc une première apparition (si ce n'est un baptême public, lors du dernier Festival de Cannes, sur la jolie Diane Kruger) pour cette plume « oversize » de 22?cm de longueur, clou du spectacle du stand Chanel. Une réinterprétation fidèle et délicate d'un bijou créé au début des années 1930 pour Mademoiselle Gabrielle, et sa collection «?Bijoux de diamants?». Passé entre les mains de cinq artisans, ce chef-d'oeuvre entièrement articulé a nécessité pas moins de 500?heures de travail, dont la moitié fut consacrée à l'élaboration d'une maquette en volume plus vraie que nature, d'après des premiers dessins effectués à la gouache. Un exercice difficile, puisque chaque «?barbe?» de la plume possède son propre moule.Une fois l'emmaillage réussi, on passe à la fabrication du métal (de l'or blanc 18 carats), pour composer le câble passé à l'intérieur de la broche, à la fois souple et élastique. Viennent enfin les étapes du sertissage, la mise en place de 1.160 diamants taille rond sur les cils et de 24 diamants taille princesse sur la tige, et du polissage, pour la finition du bijou. À voir absolument. J. A.
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