Quand l'insouciance revitalise le basket français

Edwin est à la porte, c'est moi qui ai la clé ! Et bien il attendra! » lance Nicolas Batum, hilare lorsqu'il reçoit un SMS de son coéquipier de chambre, le jeune Edwin Jackson. Ainsi va la vie des basketteurs français, une bande de copains pour la plupart âgés de moins de 25 ans...L'aîné des Bleus semble parfois dérouté : « Andrew Albicy, il y a deux semaines je ne le connaissais pas ! », avoue Florent Piétrus, 29 ans. Albicy justement. à 20 ans, le dernier appelé du groupe est déjà la mascotte de l'équipe de France... et le plus petit joueur du championnat du monde ! « Ne dîtes pas ça ! C'est Ali Traoré qui veut que je le devienne. Déjà que je suis en chambre avec lui, je vis un calvaire », lâche tout sourire le meneur du Paris Levallois. La scène se passe dans les vestiaires après la large victoire face au Liban, ce dimanche. « Mais tu as vu ton physique de crevette ! Comment tu peux casser un panier avec tes bras de mouches ? » lance Ali Traoré à Nicolas Batum, « coupable » pendant le match d'avoir cassé le cercle... Ces douze-là sont unis, soudés derrière Vincent Collet. « Il faut parfois les calmer, tempère le coach. Ce groupe est sérieux mais manque parfois de maturité » Mais avec une moyenne d'âge d'un peu plus de 23 ans, qui peut leur en vouloir lorsque ce lundi, journée de repos, chacun n'attendait que l'autorisation du staff pour plonger dans la piscine de l'hôtel ? « Ça nous a permis de nous ressourcer et de nous retrouver, souligne Nicolas Batum. Après le Liban, on est tous sorti ensemble pour dîner en bord de mer. On avait la permission de rentrer après minuit ! » Vu de l'extérieur, le groupe respire vraiment la joie de vivre. « Ali Traoré, c'est le roi des blagueurs ! » raconte le jeune Edwin Jackson, première expérience en Bleu. « Mafia »Manceaux, Villeurbannais, Choletais, joueurs du championnat espagnol ou venus de la NBA, tous semblent avancer comme un seul homme dans ce Mondial. Même lorsque certains perdent à « mafia », ce jeu de rôle importé en bleu par Tony Parker où les « villageois » doivent retrouver les « bandits » lors d'un cérémonial très précis...Une fois sur le terrain, les douze lurons oublient leurs jeux et leurs canulars pour se transformer en guerriers des parquets prêts à marcher vers Istanbul et la phase finale.François Giuseppi, à Izmir
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