On supposait que la Banque centrale européenne (BCE) avait frappé fort pour détendre le marché obligataire italien et espagnol. Et elle a frappé très fort : elle a indiqué lundi avoir racheté pour 22 milliards d'euros d'obligations publiques en une semaine, un montant record dans le cadre de son programme de rachat de dettes, en sommeil depuis dix-sept semaines. Son précédent record, atteint la première semaine d'utilisation du programme, en mai 2010, en pleine crise grecque, s'élevait à 16,5 milliards. Jusqu'ici, la BCE avait su résister aux multiples pressions, au nom de sa crédibilité, pour limiter au maximum ses rachats de dettes, limités à la fin juillet à 74 milliards d'euros. Un montant raisonnable, surtout comparé aux interventions de la Fed aux États-Unis. Mais pour calmer les marchés, elle avait annoncé le 7 août qu'elle allait reprendre « activement » son programme, ce qui a immédiatement provoqué une chute des « spreads » (écart de rendement) sur les titres italiens et espagnols. La BCE n'a pas caché son intention de poursuivre ses rachats, le temps que le Fonds de stabilité (FESF) prenne le relais. Elle en a largement les moyens.
La BCE procède à un montant record de rachat de dettes
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