Cinq albums forts et plaisants à offrir

De Tony Bennett à Sonny Rollins, cinq disques de l'année à offrir. Des joyaux d'un jazz de haut vol et agréable à l'oreille.
photo JLL

Bien sûr, vous pouvez réduire le risque à zéro en offrant une compilation des grandes figures du jazz-les Armstrong, Parker, Fitzgerald, Davis, Coltrane. Mais même si votre connaissance de "la plus savante des musiques populaires" est limitée, la production 2011 permet des choix de première fraîcheur qui ne souffrent pas du moindre intellectualisme. La Tribune en a sélectionné cinq.

Tony Bennett. Duets II. RPM Records-Sony
Chanteur de charme au rythme implacable et à la voix de velours, Tony Bennett né Anthony Benedetto, 85 printemps, propose des duos. Un exercice peu original en vérité mais qui ne manque pas de piquant notamment avec la regrettée Amy Winehouse (Body & Soul) et Lady Gaga (The Lady Is A Tramp). Autres invités de marque, Norah Jones, Aretha Franklin et Willie Nelson.

Bill Mobley Life at Smoke vol 1 & 2. Space Time Records -Blue Geodesics.
Un grand orchestre c'est l'Everest, et un luxe aujourd'hui. Le trompettiste Bill Mobley (photo) a réuni une phalange qui fait les belles soirées du club new yorkais Smoke. Enregistrés en direct sur scène, ces deux disques donnent à entendre des compositions du leader et quelques standards dont l'inoxydable Laura de David Raksin. A noter que cette réalisation est due à un producteur français (Xavier Felgeyrolles).

Leïla Olivesi. Tiy.Attention Fragile.
Une atmosphère toute particulière émane du troisième album de la pianiste franco-mauritanienne Leïla Olivesi. Un mariage de délicatesse et de force. Leïla a choisi de rendre hommage à trois femmes de pouvoir des temps anciens, Nefertiti, Balkis (reine de Saba) et Tiy, épouse d'Amenothep III. A son trio habituel (Yoni Zelnik, basse et Donald Kontomanou, batterie) se sont joints Manu Codjia (guitare), Emile Parisien (saxophone) et Niko Coyez (flute et percussion).

Gregory Porter. Water. Motema-Membran-Sony.
C'est la révélation de l'année dans le jazz vocal, Gregory Porter, formé à l'école californienne et révélé à New York où on l'entend chaque semaine dans un club. Il est marqué par la soul music mais c'est un véritable chanteur de jazz dans la droite ligne de Kurt Elling. Il suffit pour s'en persuader d'écouter sa version du classique Skylark de Carmichael et Mercer. On attend avec impatience son deuxième album sous son nom en février.

Sonny Rollins. Road Shows vol 2. Doxy-Emarcy.
Il n'a plus rien à prouver Theodore "Sonny Rollins". Et pourtant il fait parler le feu, sa flamme intérieure, à chacun de ses concerts, comme nous avons pu le constater récemment à l'Olympia. Cet album reflète cette fougue de l'octogénaire captée en direct en 2010 à Tokyo et New York. Un seul titre mériterait à lui seul l'achat de ce nième album du saxophoniste ténor, Sonnymoon For Two (21' 49''), un duel chaleureux avec une autre légende, l'altiste Ornette Coleman.

Commentaire 1
à écrit le 30/12/2011 à 0:15
Signaler
on connaissait hank mais bill mobley percute et cette initiative d'un producteur de clermont ferrand merite l'ecoute

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.