L'édito de La Tribune : La diversité et beaucoup plus...

Par Sophie Gherardi, directrice adjoint de la rédaction de La Tribune
Sophie Gherardi

Mardi, Nicolas Sarkozy prend congé des députés européens sous les applaudissements. Même ses adversaires politiques reconnaissent des vertus à son semestre de présidence de l'Union. On était en droit d'espérer une pause, une trêve des confiseurs. Patatras. Dès mercredi, le président de la République est de retour sur la scène intérieure. Et le terrain choisi ne doit rien au hasard : l'égalité des chances et la diversité dans la société française. Comme souvent, Nicolas Sarkozy s'empare d'un sujet important, sensible, et il l'aborde de front, avec de la fougue, de l'ambition et des promesses à la pelle. Et il traite au passage quelques petits problèmes politiques. Quels sont-ils, pour le moment ? La mobilisation des lycéens, avec en toile de fond le soulèvement de la jeunesse grecque ; l'affaiblissement des deux ministres qu'il avait choisies pour en faire des emblèmes de la diversité, Rachida Dati et Rama Yade ; la mise en doute de sa volonté réformatrice après la double reculade sur la réforme du lycée et l'ouverture des magasins le dimanche ; la sortie du coma du Parti socialiste qui attaque son plan de relance axé sur l'investissement au lieu du pouvoir d'achat. Avec un art consommé de la diversion, Sarkozy apporte une réponse à chacun. Les jeunes, il s'occupe d'eux, en leur ouvrant la perspective d'une nouvelle méritocratie : 25 %, puis 30 % de boursiers dans les classes préparatoires. Formidable ! Et même pas cher, puisqu'ils sont déjà plus de 20 %. La diversité, il s'en occupe aussi, en nommant un commissaire dédié, le self-made man Yazid Sabeg, qui sera chargé de vérifier que les administrations s'ouvrent davantage (et les partis politiques également, voilà pour le PS). Nicolas Sarkozy n'est plus adepte de la discrimination positive (que le rapport de Simone Veil, remis hier, déconseille d'inscrire dans la Constitution), mais il veut casser « un modèle de reproduction sociale ». Un discours républicain sur l'égalité sociale, cela élève les c?urs, à défaut de calmer les appréhensions.
 

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Editorial ? Cela ressemblerait en tout cas à un parti pris : celui d'une certaine dérision. Reste à savoir s'il n'y a pas plus urgent ou important. Par exemple, un véritable point de vue à travers lequel La Tribune nous présenterait, en une circonsta...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Permettez-moi Chère Madame de vous signaler que si NS fait preuve de volontarisme, il est malgré tout quelque peu désappointé en ce sens que le rapport Veil sur le Préambule de la Constitution ne veut rien changer et c'est heureux. Alors évidemmnt, i...

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