Sarkozy joue fin en Afrique

Par Eric Benhamou, journaliste à La Tribune.

Fidèle à son style diplomatique pressé, Nicolas Sarkozy entend consacrer à peine 48 heures à son quatrième voyage en Afrique noire. Deux jours pour porter la parole de la France au Congo-Brazzaville, en République démocratique du Congo et au Niger, soit une demi-journée par pays visité.

On peut y voir la marque d'un désintérêt supposé du chef de l'Etat pour les questions africaines. Ou une certaine gêne après deux années d'ambiguïté sur le renouveau d'une politique africaine?: en finir ou pas avec la Françafrique?? Ou alors une vision purement mercantile?: un contrat signé, et on reprend l'avion. Ou un peu des trois. Pourtant, cette visite, sans flonflon, ni tam-tam, donne des signes encourageants.

Le chef de l'Etat prendra en effet tout le temps nécessaire pour rencontrer les partis d'opposition. Il participera même à une table ronde à Niamey sur la transparence des industries extractives, un sujet pourtant sensible au Niger où Areva vient de négocier un accord d'exploitation d'un gisement d'uranium. Tous ces gestes ne sont pas anodins?: ils s'adressent à la société civile, ils confortent une opposition embryonnaire, ils apportent un soutien à tous ceux qui plaident pour une alternance politique pacifique.

C'est sans doute l'enjeu majeur de ces prochaines années en Afrique. Renouveler la classe politique africaine est devenu une nécessité et Paris ne ménage pas ses efforts pour y parvenir. Jusqu'ici, les résultats sont pour le moins mitigés, voire désastreux dans certains pays comme la Côte d'Ivoire ou le Tchad. Mais dans quelques semaines, l'élection présidentielle au Congo-Brazzaville aura valeur de test. Sans flonflon, ni tam tam, l'Elysée joue la carte de la démocratie.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je pense que vous faites erreur. Il ne joue pas fin (ça lui est dogmatiquement impossible); mais la France (représentée par icelui) joue gros ! Ce n'est pas, du tout, la même chose...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qu'est-il donc allé faire dans cette galère ? Il court, d'erreur en erreur et fait de nous des imbéciles internationaux ! Attention Nicolas aux maladies coloniales !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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N'inporte quoi encore un cireur de pompe....

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